Par Maude Dufour-Gauthier
Mots clés: Développement durable, Berlin, Vancouver, Shanghai, Malmö, écologique
«Nous sommes la ville la plus écologique d’Amérique du Nord, mais nous deviendrons la ville la plus écologique du monde», tels sont les propos de Brent Toderian, directeur de l’urbanisme de la Ville de Vancouver. Malgré des idées novatrices comme le chauffage à la géothermie, conquérir le monde est un pari qui paraît difficile à relever si Vancouver compétitionne contre des villes aussi vertes que Berlin, Malmö ou Shanghai. Vancouvert En comparant la ville de Vancouver des années 1980 à celle des années 2000, il est difficile de contredire Brent Toderian, lorsqu’il déclare qu’il est possible de changer fondamentalement une ville en moins de vingt ans. Le projet South East False Creek, est un exemple clé, qui permet de jeter un regard vers les villes du futur: des maisons chauffées grâce à des pompes qui aspirent l’air chaud des égouts et des prises électriques installées pour recharger les voitures dans les stationnements. D’ici 2020, la ville ambitionne atteindre de nouveaux sommets: 20 000 nouveaux «emplois verts», 20% des nouvelles constructions seront vertes et 50% des transports se feront sans la voiture. Le plan tourne autour de trois axes centraux: l’utilisation des terrains, les transports et les énergies.
Malmö, carbo 0 La ville de Malmö, en Suède détient une réputation en or concernant le développement durable. Sa stratégie est de lier ses buts financiers, écologiques et sociaux afin de créer un nouveau style de vie. Le but est, entre autres, de créer une réelle interaction entre les habitants et les bâtiments avec lesquels ils interagissent. Il est d’ailleurs possible d’apercevoir à l’ouest de la ville des escaliers menant directement à l’eau sur les abords du port, créant une sorte de plage urbaine.
«Le but à atteindre est une émission de carbone neutre, d’ici 2030», soutient Christer Larsson, directeur de l’urbanisme à Malmö. Pour 2030, la stratégie sera d’employer 100% d’énergies renouvelables telles que les biogaz, les panneaux solaires, les éoliennes et promouvoir l’implantation de l’agriculture urbaine. Berlin: combiner réduction et adaptation
La ville de Berlin est connue pour ses îlots verts à chaque coin de rue et son réseau de transport en commun très populaire auprès des deux tiers de la population. D’ici 2020, la capitale allemande s’est donnée comme objectif de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40%. Le défi, selon Thorsten Tonndorf, chef du département de l'urbanisme, est de «créer une politique pour s’adapter aux changements climatiques, sans contredire les politiques déjà en place qui concernent leur réduction ». Une écocité dans la «cité aux 6000 tours» La ville de Shanghai a déjà démontré son ingéniosité quant au développement durable lors de l’exposition universelle de 2010, mais la création de l’écocité de Dongtan est un pas de plus sur la route verte qu’elle entreprend. Dongtan sera autosuffisante et mettra de l’avant les énergies renouvelables, entre autres. Pour Zhang Quan, Directeur du Bureau de la protection de l'environnement, l’une des stratégies clés est d’éduquer la population, et ce, afin de faire réduire l’intensité d’énergie consommée et d’arriver d’ici 2015 à diminuer de 19% les émissions de carbone. D’innombrables défis pointent ainsi dans le paysage du développement durable de nos villes. Certaines comme Vancouver, Malmö, Berlin et Shanghai ont déjà enclenché leur métamorphose. Prêchant par l’exemple, ces mégapoles devraient inciter d’autres villes à mettre l’épaule à la roue dans les prochaines années. |