Le Forestier en chef a rendu public le nouveau calcul des possibilités forestières (CPF) pour l'année 2013-2014. Cette annonce confirme les craintes du Conseil de l'industrie forestière du Québec (CIFQ) et de l'ensemble du secteur forestier. Le CIFQ accueille avec consternation cette mise à jour sommaire du Bureau du forestier en chef qui entraîne une diminution substantielle de 10,2 % de la possibilité forestière au Québec, toutes essences confondues, et de 11,5 % plus spécifiquement pour le secteur résineux.
« Une telle diminution de la possibilité forestière découle non pas de la capacité de la forêt à générer la matière ligneuse, mais plutôt des limitations anthropiques et sociales auxquelles le gouvernement répond suite aux pressions des autres utilisateurs de la forêt », a déclaré M. André Tremblay, président-directeur général du CIFQ.
Le CIFQ ne remet pas en cause les résultats du Forestier en chef, mais questionne plus ouvertement les commandes auxquelles il doit répondre. Cette baisse de plus de 10,2 % de la possibilité forestière annoncée aujourd'hui représente, dans un contexte normal de marché, la disparition de plus de 3 500 emplois, ce qui constitue un dur coup pour les régions ressources.
« Une prise de conscience collective est obligatoire, pour que, dans le respect d'une approche de développement durable, les Québécois comprennent bien l'importance de la maximisation de l'utilisation de cette richesse collective. À moyen et long terme, c'est l'avenir du secteur forestier québécois qui est en cause. Le Québec est un territoire forestier qui dispose d'une ressource renouvelable qui constitue le matériau écologique par excellence. Ne devrait-on pas l'utiliser à son plein potentiel ? », a ajouté M. Tremblay.
Ce qui est le plus inquiétant, c'est que le Forestier en chef mentionne qu'il s'agit d'un calcul temporaire ne tenant pas compte de l'ensemble des éléments tels que : SADF, RADF, mesures de protection pour la certification, l'harmonisation, etc., et que, pour la période 2013 à 2018, les conséquences de ces mesures auront un impact additionnel à la baisse sur la possibilité forestière. « Il est fondamental que des études d'impact économique soient réalisées avant la mise en place de ces nouvelles mesures, afin de bien comprendre au préalable toutes les implications de leur implantation », a conclu M. Tremblay.
À propos du CIFQ
Le Conseil est le porte-parole de l'industrie forestière du Québec. Le CIFQ compte plus 160 membres réguliers, de sciage résineux et feuillus, de déroulage, de pâtes, papiers, cartons et panneaux œuvrant au Québec, ainsi que 180 membres associés. Ces derniers génèrent 12,9 milliards $ en activité économique chaque année, près de 4 milliards $ en salaires et avantages sociaux dont près de 1,5 milliard $ est retourné aux gouvernements sous forme de taxes et d'impôts payés par les entreprises et les travailleurs.