La SNAP Québec et Nature Québec réagissent à la pétition initiée par les Métallos de Chapais et Chibougamau en soulignant que la protection du Nord québécois bénéficie de larges appuis au sein de la population. Ils ont été nombreux à signer la pétition en ligne pendant les consultations publiques sur l’intention du gouvernement de mettre à l’abri des activités industrielles 50 % du territoire du Plan Nord. Tous les jours, de nouvelles signatures s’ajoutent encore pour demander au gouvernement de respecter son engagement et d’empêcher toute forme d'activité industrielle dans les territoires à conserver; d’identifier et de protéger les territoires importants avant de déclencher des projets industriels et de créer de vraies aires protégées sur 20 % du territoire du Plan Nord, d’ici 2020.
Conservation et industrie peuvent cohabiter en forêt commerciale
Contrairement à des propos véhiculés dans certains milieux régionaux, le projet de loi ne vise pas à protéger 50 % de la forêt boréale commerciale, mais plutôt 50 % de l’ensemble du territoire du Plan Nord. Tous s’entendent pour dire qu’il reste des enjeux de conservation importants dans la forêt commerciale, comme la protection du caribou forestier, le manque d’aires protégées et la préservation de nos dernières forêts intactes. Cependant, il est important de noter que ni la SNAP Québec, ni Nature Québec ne réclament de protéger 50 % de la forêt commerciale.
Les citoyens se sont fait entendre
Au terme des consultations publiques sur la mise à l’abri des activités industrielles de 50 % du territoire du Plan Nord, un doute planait : est-ce que cette protection allait vraiment interdire les activités industrielles comme la foresterie ? En novembre dernier, le ministre Pierre Arcand a déclaré que la foresterie serait belle et bien interdite dans le 50 % du territoire à conserver. Il s’agissait d’une des demandes principales des signataires de la pétition de la SNAP Québec et Nature Québec. « Nous sommes heureux que le ministre ait répondu à l’appel des citoyens et qu’il ait clarifié ce point important du projet », acquiesce Patrick Nadeau de la SNAP Québec.
Les Québécois sont préoccupés
La grande participation à la pétition montre que les Québécois acceptent ce compromis, soit d’exploiter de façon responsable une partie du territoire et de protéger 50 % de la superficie du Plan Nord. « Le gouvernement doit trouver un équilibre entre le développement industriel et la conservation », affirme Christian Simard de Nature Québec. D’ailleurs, un récent sondage Léger Marketing, commandé par les Cris, confirme que 85 % des personnes interrogées croient qu'il est possible de trouver des solutions de compromis entre l'activité économique et les préoccupations environnementales.