Par Mahdiah El-Jed
Mots-clés: Philippines, typhon Bopha, changement climatique, Doha, solidarité, société civile, Climate Action Network, Canadian Youth Delegation
« En ce moment de l'année, nous devrions être en pleine préparation de l'approche du temps de fêtes. À la place, nous sommes en train de compter nos morts », a mentionné un membre de la délégation des Philippines. Depuis dimanche, le typhon Bopha qui traverse l’archipel philippin ne cesse de semer la dévastation sur son passage. L'extrême sud du pays a été balayé dans la nuit du mardi 4 au mercredi 5 décembre par des vents violents et a littéralement été noyé sous des trombes d'eau. À ce jour, le pays recense au moins 240 morts et des centaines de disparus. D’autres personnes sont mortes dans des inondations, des glissements de terrain ou des chutes d'arbres. Le typhon Bopha se dirige maintenant vers la Chine. Pour les manifestants, ce drame sert de rappel tragique des conséquences du changement climatique. Leur cri d’alarme était destiné aux dirigeants et aux négociateurs déconnectés de l'urgence climatique. « Les décideurs n'ont pas le droit d’abandonner l'avenir des générations futures », a interpellé la présidente de la délégation des Philippines. Elle a ajouté que les négociateurs de la 18e Conférence des Parties doivent travailler dans le meilleur intérêt de ces générations de demain. Hélas, c’est loin d’être le cas. La question de l'ambition en terme de financement et de réduction d'émissions stagne. De plus, malgré le fait qu'elles soient nécessaires pour lutter contre les incidences présentes et futures du changement climatique, les mesures d'adaptation visant à prévenir des dommages sont loin d'être adaptées à l'ampleur et la complexité de la situation. Des experts et des scientifiques affirment qu'au rythme où vont les choses, les températures extrêmes sont en train de devenir la nouvelle norme météorologique. Devant de telles circonstances, les membres des différentes organisations de la société civile participant à l'action solidaire avec les Philippines ont donc clamé haut et fort : « On ne se laissera pas faire ».
Mahdiah El-Jed participe à la conférence COH18 de Doha grâce au soutien financier et technique de l'AQLPA.
Source: GaïaPresse |