Les emplois verts progressent plus vite que les métiers classiques

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Par Marie-Eve Cloutier


Photo de t0zz – Freedigitalphotos.net

Mots-clés : 1er Forum national sur l’essor de l’économie verte et son impact sur la formation et la main-d’œuvre, France, Canada, États-Unis

 

D’après Stéphane Hocquet du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie en France, les emplois verts progressent plus vites que les métiers issus de l’économie classique. « Malgré la crise de l’emploi qui sévit en Europe, les métiers de l’économie verte progressent de 3 % par an. Près d’un million d’emplois sont des emplois verts reliés principalement aux secteurs de l’énergie renouvelable, de la récupération et de l’assainissement des eaux usées », a-t-il fait valoir lors du 1er Forum national sur l’essor de l’économie verte et son impact sur la formation et la main-d’œuvre qui a eu lieu hier, au Palais des congrès de Montréal.

 

Le cas du Québec et des États-Unis

Les métiers de l’environnement ont augmenté de 70% entre 2007 et 2010 au Québec selon le Diagnostic industriel et de main-d’œuvre en environnement 2013. Il y a trois ans, ont comptait plus de 155 000 emplois dans ce secteur d’activité et le Québec se positionnait bon deuxième derrière l’Ontario au pays.

Pour nos voisins du sud, toujours en 2010, 3,1 millions d’emplois étaient en lien direct avec la production de biens et de services écologiques selon les chiffres du Bureau of Labor Statistics. Ce nombre représente 2,4% des emplois totaux aux États-Unis.

 

Un choix socialement et économiquement rationnel

Pour construire un système économique viable à long terme, l’économie verte semble être la seule solution pour les générations futures. Stéphane Hocquet précise : « À l’horizon 2050, nous voulons une économie qui favorise la diminution des gaz à effet de serre, la consommation responsable et les écotechnologies. »

Les emplois reliés à l’efficacité énergétique seraient une filière particulièrement gagnante croit Bruno Gobeil, consultant principal chez Dunsky Expertise en énergie. L’équipe d’analystes a réalisé une étude à l’automne 2011 concernant l’impact macroéconomique des emplois en efficacité énergétique si l’on investit dans ce secteur sur 15 ans. Le scénario fut imaginé pour les provinces de l’est du Canada en considérant trois sources d’énergie, soit l’électricité, le gaz et les produits pétroliers.

Pour chaque dollar investi, un bénéfice de 10 à 12$ serait enregistré. « L’étude démontre que le PIB et les recettes fiscales seraient en hausse alors que les émissions de gaz à effet de serre seraient en baisse, ce qui est donc bénéfique pour l’ensemble de la société », a expliqué M. Gobeil.

Le consultant a d’ailleurs souligné qu’il est important que le gouvernement n’oublie pas cette filière dans l’élaboration de sa nouvelle politique énergétique.

 

Source: GaïaPresse

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