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Québec solidaire a exprimé une vive déception quant aux modifications du régime de redevances minières annoncées par le ministre des Finances. « Après des mois de tergiversations et après avoir fait des choux gras sur la faiblesse du régime de redevances qu'il avait lui-même instauré, le Parti québécois déçoit encore. C'est le chantage économique qui l'emporte sur le courage politique» a souligné le député de Mercier.
La nouvelle formule de calcul des redevances est très loin d'une redevance calculée sur la valeur brute et sur le surprofit que le Parti québécois promettait lors de la campagne électorale. Le nouveau calcul des redevances est d'une grande complexité et semble taillé sur mesure pour servir les intérêts des géants de cette industrie au détriment du trésor public. Les montants promis en campagne électorale ne sont tout simplement pas au rendez-vous
Québec solidaire souligne la volonté gouvernementale d'encourager la 2e et la 3e transformation au Québec, mais s'interroge sur l'approche privilégiée qui coûtera quelque 20 millions $ par année d'argent public.
« Il n'est pas étonnant que des négociations avec l'entreprise privée accouchent d'un tel régime de redevances. Au moment où tout le monde paye ses impôts, il est pour le moins grotesque que le lobby des grandes minières ait été consulté, ce qui démontre le niveau de privilège de ces multinationales qui considèrent avoir des droits sur notre territoire. Qui d'autre, au Québec, est consulté sur sa contribution aux finances publiques ? Est-ce qu'on a consulté les Québécois avant d'augmenter leur facture d'Hydro Québec? » questionne Amir Khadir.
Québec solidaire propose un modèle de développement qui sortira cette industrie de la logique du boom minier. « L'ensemble des régions minières du Québec mérite un développement patient et planifié, avec un rôle beaucoup plus important du public. Contrairement à l'industrie privée, qui a avantage à exporter le minerai non transformé, la propriété majoritaire pour le public pourrait garantir la création d'emploi en 2e et 3e transformation. »
Source: Gouvernement du Québec