Photo de Randolph Croft – Wikipedia commons |
Mme Josée Duplessis, responsable du développement durable, de l’environnement, des grands parcs et espaces verts, a profité de cette Journée mondiale de l’environnement pour dévoiler le Bilan du Réseau de surveillance de la qualité de l’air 2012, un bilan positif qui ne révèle que 49 jours de mauvaise qualité de l’air due à la présence de particules fines, un record depuis 2007, la moyenne depuis 2008 étant de 67 jours par an. De ce nombre, seuls 15 épisodes de smog ont été répertoriés, dont aucun en juin, en juillet et en août malgré des températures élevées.
« Les efforts consentis par la Ville de Montréal ces dernières années en matière d’environnement commencent réellement à porter fruits. Cela nous encourage à continuer de poser des gestes concrets et à inviter les citoyens à poursuivre dans le même sens. Ensemble, nous allons nous assurer que Montréal demeure une ville où il fait bon vivre, une ville verte, qui plante des arbres, où le transport actif et collectif est monnaie courante. En cette Journée mondiale de l’environnement, je vous invite tous à poser un geste en faveur d’une meilleure qualité de l’air », a déclaré Mme Duplessis.
L’augmentation du nombre de déplacements en transport en commun, l’interdiction d’installer des appareils de chauffage au bois et le remplacement progressif de ceux déjà installés figurent parmi les hypothèses pouvant expliquer ces résultats, en plus des nouveaux standards adoptés aux États-Unis abaissant les concentrations acceptables de SO2 et de particules fines.
Aucun épisode de smog estival
Le Bilan n’indique aucun épisode de smog durant les mois d’été, et ce, malgré un temps particulièrement chaud et sec. Des cinq dernières années, c’est la première fois en 2012 que nous ne connaissons pas d’épisode de smog durant la saison estivale.
À l’approche de la saison estivale, il important de rappeler que les feux extérieurs sont interdits sur l’ensemble de l’île de Montréal, sauf dans certaines circonstances exceptionnelles, où un permis est requis. En apparence inoffensive, la fumée que dégagent les feux extérieurs contient plus d’une centaine de substances toxiques différentes, dont certaines peuvent avoir des effets sérieux sur la santé humaine.
Smog hivernal et appareils de chauffage au bois
De grands écarts de température provoquant des inversions thermiques ainsi que la stagnation des masses d’air sont à l’origine des épisodes de smogs enregistrés durant l’hiver.
« Le nombre de jours de mauvaise qualité enregistré entre les mois de janvier et mars et les mois d’octobre à décembre confirme la prépondérance du smog hivernal, alors que les appareils de chauffage au bois sont grandement utilisés. Ce constat, qui se dégage depuis 2008, signifie que nous avons encore tout un défi collectif à relever. L’adoption, en 2009, du règlement relatif aux appareils à combustibles solides combiné au programme Feu Vert de retrait et de remplacement des poêles et foyers au bois sur l’île de Montréal a déjà permis de retirer plus de 1 500 appareils. À ce jour, encore 1 100 dossiers sont ouverts et en processus de traitement. Malgré ces efforts, il resterait toujours près de 81 500 appareils sur l’île. C’est pourquoi nous demandons à Québec de prolonger ce programme qui a fait ses preuves, mais qui se termine cette année », a poursuivi Mme Duplessis.
Les citoyens qui souhaiteraient bénéficier des incitatifs offerts pour remplacer leur appareil de chauffage au bois dans le cadre du programme Feu vert administré par Équiterre peuvent le faire en visitant le www.feuvert.org.
Amélioration de la qualité de l’air dans l’est de Montréal
La qualité de l’air s’améliore dans l’est de Montréal : les concentrations de dioxyde de soufre, de sulfure d’hydrogène et de benzène sont à leur plus bas niveau depuis 12 ans. Elles ont diminué respectivement de 67 % et 84 %, ce qui fait que les concentrations mesurées dans ce secteur sont dorénavant comparables aux autres secteurs de l’île de Montréal. Cette diminution pourrait s’expliquer par les efforts des industries voisines afin de contrôler et de réduire leurs émissions ainsi que par le départ d’une raffinerie.
Le Réseau de surveillance de la qualité de l’air (RSQA)
Le système d’acquisition des données des stations d’échantillonnage du réseau utilise désormais la technologie sans fil pour transmettre les données d’analyse à une base de données centrale. À noter que les résultats des mesures effectuées par le RSQA sont également utilisés dans le cadre de projets de recherche effectués par Hydro-Québec, Environnement Canada et Santé Canada.
Quelques stations choisies de manière stratégique ont également accueilli de nouveaux analyseurs afin d’obtenir plus de renseignements sur certains polluants. C’est le cas, notamment, de la station 99 où un analyseur de dioxyde de soufre (SO2) en continu a été installé afin de mesurer la concentration de ce polluant provenant de l’Ontario et du nord-est des États-Unis.
Les Montréalais peuvent consulter le Bilan 2012 en visitant le site Internet, où sont également disponibles de façon quotidienne les prévisions de la qualité de l'air. www.rsqa.qc.ca
Source: Ville de Montréal