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Le projet de loi 37 interdisant certaines activités destinées à rechercher ou à exploiter du gaz naturel dans le schiste a fait l’objet de débats cette semaine à l’Assemblée nationale du Québec. L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) tient à rappeler aux partis politiques que ce moratoire répond à la volonté de la très grande majorité des citoyennes et citoyens du Québec. D’ailleurs, la Coalition avenir Québec (CAQ), le Parti Libéral du Québec (PLQ) ainsi que Québec Solidaire (QS) ont tous publiquement déclaré être en accord avec un tel moratoire. Le moment est enfin venu de passer de la parole aux actes en appuyant l’adoption du projet de loi.
L’AQLPA surveille très attentivement ce dossier depuis 2008, année au cours de laquelle elle avait sonné l’alarme au Québec sur les dommages environnementaux causés par l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste aux États-Unis, au Canada et ailleurs dans le monde. Dès 2009, l’AQLPA demandait un moratoire et une évaluation des impacts ainsi qu’une audience publique du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) sur le gaz de schiste. Par ailleurs chez les provinces voisines, Terre-Neuve vient d’adopter un moratoire et au Nouveau Brunswick l’opposition se fait de plus en plus forte. Au Québec, 78% de population québécoise est opposé au gaz de schiste.
« Les partis de l’opposition ont tous clairement manifesté leur volonté d’appuyer un moratoire sur le gaz de schiste et reconnaissent qu’il n’y pas d’acceptabilité sociale sur la question du gaz de schiste au Québec. Les prétextes insignifiants actuellement soulevés pour empêcher l’adoption de cette loi n’ont pas leur place dans ce débat. Puisqu’ils sont en accord avec le principe d’un moratoire, les partis de l’opposition doivent appuyer cette motion » déclare Kim Cornelissen, vice-présidente de l’AQLPA.
« L’AQLPA rappelle aux élus de l’Assemblée Nationale que la partisanerie politique ne doit pas nuire au respect d’une volonté populaire si clairement exprimée. Dans un contexte de gouvernement minoritaire, les éluEs doivent toujours agir de manière responsable et ne pas abuser de la situation aux dépends de leurs commettants en posant des gestes contraires à leurs propres engagements et promesses à des fins de stratégies politiques manifestement partisanes» a tenu à rappeler André Bélisle président de l’AQLPA.
Source : AQLPA