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Il y dix ans, à l’invitation de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) et de la Coalition Québec Vert Kyoto (CQVK), plus de 7500 personnes se réunissaient le 1er février 2004, devant les bureaux d’Hydro Québec pour manifester leur désaccord sur la centrale au gaz du Suroît. À peine quelques jours plus tard, le premier ministre demandait à la Régie de l’énergie de réexaminer le dossier… et vers la fin de la même année, le projet est officiellement abandonné. La volonté de la population est respectée et 3 millions de tonnes de gaz à effet de serre (GES) ainsi qu’une dépense de plus d’un milliard sont évités.
Il y cinq ans, l’AQLPA initiait une démarche d'acquisition de connaissances et lançait une mobilisation sur le gaz de schiste. Des dizaines de milliers de citoyennes et citoyens se regroupent par la suite en comités régionaux pour s’informer, lutter ensemble et se faire entendre au gouvernement. Cette lutte n’est pas terminée, mais la vigilance citoyenne est toujours active, suit de près les décisions gouvernementales sur le gaz de schiste et défend les intérêts de la population avec vigueur. L’enjeu est toujours de protéger la santé des gens, de protéger l’eau et l’air et d’éviter de nouvelles sources des GES ainsi que le recours aux énergies redoutables.
« L’AQLPA salue aujourd’hui Daniel Breton, cofondateur de la CQVK ainsi que Dominic Champagne et Serge Fortier, cofondateurs du regroupement des 120 comités citoyens contre le gaz de schiste, et Kim Cornelissen, Lucie Sauvé et Pierre Batellier également cofondatrices et cofondateur du Collectif scientifique sur la question du gaz de schiste. L’AQLPA se souvient et salue également toutes les personnes qui ont participé à ces succès déterminants, dont Johanne Dion qui a assuré une revue de presse quotidienne exhaustive sur le gaz de schiste pendant des années » déclare André Bélisle, président de l’AQLPA.
Sur les questions environnementales, la mobilisation citoyenne a toujours été essentielle et il en est ainsi encore aujourd’hui. La vision à long terme n’a que peu de place en politique car l’enjeu le plus important des partis est toujours celui des prochaines élections. Toutefois, sur le plan environnemental, les décisions que nous prenons aujourd’hui peuvent avoir un impact sur des décennies, voire des générations. Alors il faut que la population se lève pour défendre le bien commun de ses enfants. Et, avec les bouleversements climatiques que nous vivons et l’échéancier de plus en plus court pour passer à l’action afin de limiter le réchauffement planétaire, nous devons plus que jamais faire entendre notre volonté et exiger un véritable virage vers une économie qui laissera un héritage viable aux générations futures.
Source: AQLPA