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À l’occasion du dévoilement des résultats du 2egroupe de travail portant sur les vulnérabilités, les impacts et l’adaptation duGroupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), Ouranos a réuni, au Cinéma Excentris, un panel de scientifiques reconnus afin d’en analyser les faits saillants pour l’Amérique du Nord. Les experts, Linda Mortsch, chercheure principale de l’Université de Waterloo et d’Environnement Canada; Liza Leclerc, spécialiste adaptation chez Ouranos, toutes deux directement impliquées dans la rédaction de ce rapport ainsi que Caroline Larrivée, chef du groupe Vulnérabilités, Impacts et Adaptation d’Ouranos, ont discuté, entre autres, de l’adaptation aux changements climatiques et ont illustré certains exemples concrets de mesures d’adaptation déjà mises en œuvre au Québec.
Le document du groupe de travail no 2, rédigé par quelques 310 scientifiques et entériné par les gouvernements de 195 pays, présente les impacts des changements climatiques, précise le niveau de vulnérabilité des grandes régions du monde et fait le point sur la place de l’adaptation aujourd’hui.
Ce rapport est important compte tenu que plusieurs régions du Québec ont eu à gérer les conséquences de conditions climatiques exceptionnelles au cours des 20 dernières années. Or, il est prévu que de tels événements météorologiques extrêmes se multiplieront avec les changements climatiques, en dépit des efforts pour s’attaquer à la source du problème, c’est-à-dire réduire les émissions de gaz à effet de serre. Les changements climatiques auront au Québec des impacts importants sur l’environnement bâti, l’activité économique, la population et l’environnement naturel dont l’ampleur et les coûts iront vraisemblablement en augmentant avec le temps.
« Au Québec, les impacts des changements climatiques sont déjà visibles dans bien des secteurs » explique monsieur Alain Bourque, Directeur général d’Ouranos. « Par exemple, les îlots de chaleur urbains, très présents dans les grandes villes du Québec en été, représentent un risque important pour la santé publique. Pour y faire face, le Bureau de normalisation du Québec a élaboré un guide qui vise à contrer la formation de ces îlots de chaleur urbains dans les aires de stationnement. Ce projet illustre le type d’action nécessaire pour mieux gérer les risques climatiques. Pour Ouranos, c’est un exemple très concret qui montre comment la recherche scientifique peut appuyer la prise de décision et permettre aux municipalités de contrer les impacts et enjeux associés aux changements climatiques. »