Reconnaissance des groupes écologistes: Québec Solidaire se démarque

0

Le Réseau québécois des groupes écologistes (RQGE), qui regroupe près de quatre-vingt groupes d’action communautaire autonome en environnement, fait le point sur l'engagement des partis politiques en matière de reconnaissance et de financement en vue du prochain mandat. À l’image de la campagne électorale, la plupart des partis manquent à l’appel ou hésitent à se prononcer lorsqu’il est question d’environnement. Seul Québec Solidaire répond à nos questions, et ce, favorablement.

Alors que la plupart des secteurs du mouvement communautaire ont vu leurs conditions s’améliorer depuis l’introduction de la politique d’action communautaire en 2001, celles du secteur environnemental ont accusé plusieurs reculs, notamment lors d’importantes coupures en 2006. Malgré plusieurs promesses des partis au pouvoir, la situation n’a toujours pas changé.  

Dans l'espoir de corriger le tir une fois pour toutes, le RQGE a fait parvenir aux partis politiques un court questionnaire en vue de connaître leurs engagements lors d'une éventuelle prise de pouvoir. Seul Québec solidaire (QS) a accepté de répondre au questionnaire. Le Parti québécois (PQ) et la Coalition avenir Québec (CAQ) ont répondu par lettre. Le Parti libéral du Québec (PLQ), le Parti vert du Québec (PVQ) et Option nationale (ON) ont choisi de s’abstenir.

 

Les résultats

Le RQGE demandait aux partis de: reconnaître le sous-financement des groupes écologistes; s’engager à poursuivre les travaux pour créer un programme de soutien à la mission pour les organismes; conformer les ministères délinquants (MAPAQ et MRN) à la politique d’action communautaire; exclure les groupes d’action communautaire autonome de la nouvelle loi sur le lobbyisme; et reconnaître le RQGE comme interlocuteur privilégié des questions relatives aux groupes d’action communautaire autonome en environnement.

Plutôt que de s’engager sur ces questions, le PQ a toutefois réitéré sous forme de lettre sa volonté de poursuivre les travaux entamés avec le MDDEFP sur la reconnaissance des groupes. Même si ces travaux sont toujours à l’état de « réflexion » après un an de travail concerté avec nos organismes, nous saluons l’esprit général de cet énoncé.

Pour sa part, la CAQ n’a répondu directement à aucune des questions. Elle réitère qu’elle voudrait « continuer de supporter les nombreux organismes du Québec dans leur mission », mais elle ne prend aucun engagement pour la reconnaissance de nos groupes, les ministères délinquants, la loi sur le lobbyisme ou les relations avec le RQGE.

Seul QS semble considérer la protection de l’environnement comme un enjeu important. La formation répond favorablement à chaque question et précise qu’elle s’engage à respecter l’autonomie des groupes et à rehausser progressivement le financement afin d’atteindre les seuils planchers.

 

Le RQGE s’impatiente

« Il faut de l’audace pour soutenir les groupes écologistes », affirme Stéphane Gingras, président du RQGE. « Cela fait presque dix ans que nous sollicitons les ministères et présentons différents plans de redressement, sans que cela se concrétise. Pourtant, nos groupes font un travail remarquable. Ils sont enracinés dans les communautés et offrent des services et un savoir hors pair. Ils sont en quelque sorte le levier d’une transformation verte et solidaire du Québec. Mais il n’y a pas de hasard quand le gouvernement contredit sa propre politique et s’obstine dans sa négligence, c’est un choix politique. La réalité, c’est qu’il n’y a vraiment que deux options : nous reconnaître et protéger réellement l’environnement ou creuser une fosse commune pour les générations futures. »

Notons que malgré plusieurs sollicitations, le Parti libéral du Québec, le Parti vert du Québec et Option nationale n’ont pas répondu au questionnaire.

 

Source: RQGE

Partager.

Répondre