Par Jessie Payette
Mots clefs : Ecohealth, Donna Mergler, sexe, genre, Réseau québécois des femmes en environnement
La pauvreté et les emplois sous-payés sont identifiés par des chercheurs comme des facteurs propices à une exposition accrue aux produits chimiques. Donna Mergler, professeure émérite de l’UQAM, s’intéresse aux facteurs/déterminants pouvant expliquer le taux élevé d’un polluant dans l’organisme ou un désordre sanitaire. La chercheuse est d’avis que les études en santé environnementale sous-estiment les mécanismes et les problèmes de santé propre au sexe et/ou genre des participants. Dans le cadre du colloque Écodéfi 2014 présenté pendant le congrès international Ecohealth 2014 qui se déroule à l’UQAM, la chercheuse a présenté son point de vue de la problématique.
Femmes vulnérablesDonna Mergler s’est appuyée sur des statistiques et des études scientifiques pour démontrer que les femmes, en situation financière précaire, enceintes et/ou travaillant dans le secteur agricole, sont davantage exposées à des quantités importantes de substances toxiques. Par exemple, le lavage des vêtements est identifié par l’experte comme un facteur de risque d’exposition au sein de ce même groupe. La chercheuse estime aussi qu’il existe des secteurs d’activité favorables au développement du cancer du sein. L’agriculture, la fabrication du plastique dans l’industrie automobile, la métallurgie, l’industrie du jeu et la mise en conserve des aliments sont en tête de liste.
Inégalité entre les sexesLes résultats présentés ont démontré que les hommes et les femmes doivent composer avec des activités et des expositions différentes. Les hommes et les femmes sont donc inégaux en ce qui concerne leur exposition aux polluants. Il y a un intérêt croissant du milieu de la recherche en ce qui a trait au sexe et au genre dans une perspective de santé environnementale. Enfin, la chercheuse déplore que les femmes occupant des emplois sous-payés dans les pays en développement ne sont pas représentées dans les statistiques officielles.
Source: GaïaPresse |