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« L'agriculture du Québec appartient aux hommes, aux femmes et à la relève qui cultivent les terres et acceptent de travailler à nourrir la population d'ici et d'ailleurs. Elle n'appartient pas à un syndicat, elle n'appartient pas à l'Union des producteurs agricoles (UPA). Il est clairement temps que le gouvernement mette fin à l'accaparement de l'agriculture par l'UPA ! » Voilà la première réaction du président du Conseil des entrepreneurs agricoles au lancement du 90e Congrès général annuel de l'UPA.
Le Conseil des entrepreneurs agricoles dénonce l'acharnement de l'UPA à vouloir brimer le droit des producteurs agricoles de vendre et d'acheter librement des terres agricoles. « Comment penser que l'avenir des producteurs sera meilleur en limitant leur capacité de croissance ou en remettant leur sort à une quelconque société gouvernementale contrôlant les transactions ? », se questionne M. Cartier.
Le Conseil des entrepreneurs agricoles dénonce également tous les efforts placés par l'UPA et ses fédérations pour exclure de ses instances les producteurs ne partageant pas leur vision. « On est maintenant placé devant un monopole syndical qui choisit délibérément d'exclure des membres qui ne partagent pas les mêmes opinions et de les brimer de leurs droits démocratiques » rappelle M. Cartier.
La relève agricole demeure bien entendu un enjeu. Il est essentiel que le gouvernement investisse davantage dans l'aide à la relève agricole, que ce soit dans un contexte d'établissement, de formation agricole et entrepreneuriale, d'accompagnement ou de transfert d'entreprise. Certains leviers comme le FIRA existent et peuvent être bonifiés, alors que d'autres demeurent à créer. Cependant, vouloir limiter l'accès aux terres à l'ensemble des agriculteurs, comme le souhaite l'UPA avec le dossier d'accaparement des terres, ne garantit en rien la pérennité des entreprises. Il faut voir beaucoup plus loin !
Oui, l'agriculture d'aujourd'hui est placée devant de nombreux défis comme la remise en question de ses modes de financement. Cependant, tant que l'Union des producteurs agricoles continuera de s'accaparer tous les droits sur l'agriculture en raison du monopole que lui accorde la Loi sur les producteurs agricoles, ce sont les producteurs agricoles eux-mêmes et l'ensemble des contribuables québécois qui se priveront de solutions durables, adaptées pour maintenir et développer des fermes agricoles efficaces en mesure de nourrir la population.
Source: Conseil des entrepreneurs agricoles