Changements climatiques : les Premières Nations veulent s’impliquer

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Par Amaury Paul


 

Mots-clés : changements climatiques, premières nations, communautés autochtones

 

Qui aurait cru que les communautés autochtones soient parmi les plus touchées par les changements climatiques ? Sur leurs territoires, elles rencontrent des difficultés d’approvisionnement en nourriture et médecines traditionnelles, elles sont confrontées à des dommages dans leurs infrastructures et à une hausse des risques lors de leurs activités en nature.

Comme les Blancs, elles doivent trouver des solutions pour en éviter les effets dramatiques.

C’est la raison qui a motivé l’Institut de développement durable des Premières Nations du Québec et du Labrador (IDDPNQL) et l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) à organiser un forum à Québec sous le thème « Le climat en changement : l’adaptation par les Premières nations au Québec ».

 

Aucun épargné

Joint par GaïaPresse, André Bélisle, président de l’AQLPA, détaille les enjeux du forum qui a eu lieu ces mercredi et jeudi.

« L’idée est de rappeler que ces Premières Nations sont des populations vulnérables, beaucoup plus que les autres. Elles vivent les problèmes des changements climatiques et on doit leur venir en aide pour faire face aux conséquences », souligne-t-il.

Ainsi, pour Michael Ross, coordonnateur à IDDPNQL, ajoute que  « les communautés autochtones vivent encore de territoire (de chasse et de pêche) et en subissent de plus en plus d’impacts par rapport à leurs pratiques traditionnelles ».

 

Risques sécuritaires

Ce forum affiche différents desseins pour aider les Premières Nations, au niveau sécuritaire notamment.

« En hiver, les déplacements  sont rendus beaucoup plus difficiles et plus périlleux »,poursuit Michael Ross. « Il y a de plus en plus de noyades car les gens pensent que les chemins de glace sont aussi fiables qu’il y a 20 ou 30 ans Ce n’est plus le cas. », ajoute André Bélisle. 

 

Participer aux décisions politiques

L’autre objectif, non des moindres, est « d’inclure les Premières Nations dans toutes les décisions politiques en lien avec le territoire » indique Michael Ross.

Elles veulent  participer aux processus décisionnels qui concernent leur territoire. André Bélisle défend l’idée d’une collaboration plus soutenue entre les communautés du sud et autochtones, critiquant au passage la politique fédérale.

 « Ottawa n’a toujours rien fait et est reconnu comme un cancre au niveau environnemental à travers le monde », pourfend l’écologiste.

André Bélisle donne en exemple des dossiers qui trainent en longueur, comme l’utilisation encore courante de centrales au mazout, extrêmement polluantes, sur les réserves. Il propose, en contrepartie,  de coupler l’éolien et le diesel, pour réduire au moins de moitié l’utilisation de cette huile lourde.
 

Faire des gains

Même si André Bélisle admet militer sur certains dossiers depuis plus de 10 ans sans avancées majeures, il ne croit pas que ce forum n’ait été qu’un coup d’épée dans l’eau.

« Grâce à ce colloque, les communautés vont avoir un accès direct au savoir, à l’information, pour être capable de modifier leur comportement »conclut-il.

 

Source: GaïaPresse

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