Un jour seulement après l’adoption du schéma d’aménagement « vert » de l’agglomération de Montréal en janvier dernier, les responsables municipaux ont confirmé le contenu des plans d’un développement résidentiel « monstre » dans l’Anse-à-l’Orme, à Pierrefonds Ouest. Or, ce projet résidentiel, qui comprend la construction de 6 000 logements sur 185 hectares, se trouve sur des terres agricoles en friche de premier choix. La Coalition Verte et le Mouvement Ceinture Verte demandent donc à l’administration Coderre de protéger les 185 hectares à Pierrefonds Ouest pour les ajouter aux 400 hectares à proximité déjà protégés.
L’Anse-à-l’Orme à Pierrefonds Ouest a, en soi, une valeur écologique exceptionnelle : on y retrouve des habitats et une biodiversité irremplaçables, parmi les plus importants dans toute l’agglomération. Ses champs en friche, ses prés parsemés de boisés régénérés, de marécages et de ruisseaux, abondent en oiseaux nicheurs et autres animaux, petits et grands. Un grand nombre sont à risque ou menacés, tels que le goglu des prés et la tortue géographique boréale.
« Chaque parcelle de terrain compte pour l’établissement d’une ceinture verte dans la région écologique du Grand Montréal. L’agglomération de Montréal a grandement besoin d’une ceinture verte afin de créer des corridors adéquats pour la régénération des écosystèmes, et Montréal a une opportunité intéressante et rentable de le faire. On doit passer à l’action! », affirme Sylvain Perron, coordonnateur du Mouvement Ceinture Verte (MCV).
Le MCV demande donc la mise en valeur de la totalité du Corridor de l’Anse-à-l’Orme et des parcs-natures avoisinants à l’est, à l’ouest et au nord sur les bords du Lac des Deux Montagnes. Ce secteur recèle un potentiel écologique et économique époustouflant en tant qu’attraction éco-récréo-agro-touristique, qui est unique en son genre dans une agglomération urbaine.
Le Mouvement Ceinture Verte est une coalition, mise en place à l’automne 2012, demandant la création d’une trame verte et bleue pour le Grand Montréal permettant de créer un réseau dynamique de milieux naturels et agricoles protégés, et de maintenir la biodiversité en plus de pallier à la perte de contact des citoyens avec la nature.
Source: Mouvement ceinture verte