L’agriculture bio au Québec : un mouvement solidement implanté

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Équiterre et la Maison du développement durable présentaient aujourd’hui un panel intitulé « L’agriculture bio au Québec : mode ou changement de paradigme? », alors qu’Équiterre célèbre les 20 ans de son réseau de fermiers de famille.

À l’heure où les aliments biologiques sont de plus en plus populaires et de plus en plus nombreux dans le panier d’épicerie des Québécois, on s’interroge sur ce qui influence le développement de la production biologique. « En agriculture, les mentalités sont longues à changer. Nous constatons que les jeunes agriculteurs s’intéressent de plus en plus au bio. Le secteur est en pleine effervescence et la contribution de l’État est un levier qui contribue à accroître l’offre dans le bio »,  affirme Isabelle Joncas, chargée de projet du réseau des fermiers de famille et animatrice du panel.

Les participants au panel étaient unanimes, le mode de production bio gagne du terrain au Québec et la tendance se maintiendra. Florence Lefebvre St-Arnaud, fermière de famille aux Jardins bio Campanipol, prend la relève de la ferme familiale avec ses deux frères. « Ce sont surtout les jeunes qui vont opérer le virage bio en agriculture au Québec. Les étudiants en agriculture sont exposés à ça dans leur parcours et sont très intéressés au bio », explique-t-elle..

Selon Nicolas Turgeon, conseiller expert pour le secteur biologique au MAPAQ, les statistiques démontrent la tendance des dernières années : « le nombre de fermes qui détiennent une certification biologique est passé de 786 en 2006 à 1 450 en 2015. Les certificateurs bio nous disent recevoir beaucoup plus de nouvelles demandes cette année que par le passé. La Stratégie de croissance du secteur biologique du Ministère, notamment le Programme d’appui pour la conversion à l’agriculture biologique, ne serait pas étrangère à ce mouvement d’importance  ».

Du côté des consommateurs, Francine Rodier, professeure au département de marketing de l’École des Sciences de Gestion (ESG) de l’UQAM et chercheure associée à l'Observatoire ESG UQAM en consommation responsable, constate que « la connaissance des produits et l’accès à l’information sur ces derniers sont des points cruciaux au développement du marché ».

En conclusion, le panel est unanime, l’agriculture bio se développe et divers facteurs y contribuent : les jeunes de la relève agricole sont de plus en plus conscientisés, le nombre de fermes bio est en croissance, l’État met à disposition des incitatifs à travers nos fonds publics pour soutenir la transition et les consommateurs sont au rendez-vous. « Il est clair que les citoyens demandent de plus en plus d’aliments issus d’une agriculture saine pour l’environnement et qui sont bons pour leur santé. À preuve, au Québec, ils sont 54 % à en consommer régulièrement et ils prévoient, pour la grande majorité, maintenir leur consommation ou l’accroître », reprend Isabelle Joncas, chargée de projet du réseau des fermiers de famille et animatrice du panel.

On peut avoir confiance en demain, à cet égard.

Pour en savoir plus sur l’abonnement aux paniers bio d’Équiterre qui bat son plein en ce moment, visitez paniersbio.org


Source : Equiterre

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