L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique, AQLPA, se réjouit de la volonté affichée par le Ministre de l’énergie et des Ressources naturelles, monsieur Pierre Arcand, dans la Politique énergétique 2016-2030. L’AQLPA espère que ce projet de loi permettra au Québec de procéder de façon concrète à la nécessaire transition énergétique, dans la perspective de réductions incontournables des gaz à effet de serre. Il se doit d’en être ainsi dès maintenant pour respecter notre engagement pris à Paris en 2015 afin de participer à l’effort planétaire pour limiter le réchauffement du climat.
L’AQLPA accueille avec plaisir la création de Transition énergétique Québec dans son projet de loi, qui inclut également la réglementation longuement attendue de l’encadrement d’un éventuel développement des hydrocarbures. Cette loi devra assurer en priorité le respect de l’environnement, de l’eau, de l’air, du climat, des communautés et d’une véritable acceptabilité sociale.
L’AQLPA exprime sa satisfaction envers l’engagement de production et d’augmentation du volume de transport de biométhane qui se retrouve enfin en priorité dans les plans de développement énergétique du gouvernement. La production de biométhane est déjà en marche dans diverses communautés du Québec et il faut en prioriser le développement.
Le biométhane est une forme de gaz naturel renouvelable 100% écologique que l’on produit localement en utilisant les matières organiques résiduelles comme les résidus alimentaires ou d’agriculture ainsi que les eaux usées et, selon les technologies employées, les résidus forestiers. Il s’agit d’une source perpétuelle de production à très faible impact sur l’environnement et surtout, sur les changements climatiques.
« Contrairement au gaz naturel fossile (conventionnel ou gaz de schiste), dont la production et le transport sont sources importantes de consommation d’hydrocarbures et d’eau, le biométhane est généralement produit et utilisé localement, et le plus souvent, de propriété publique. Exploité de façon optimale, le potentiel de production correspond au remplacement de 60 à 80 % de la consommation actuelle de gaz naturel au Québec. Du même coup, le principal sous-produit de sa production, le digestat (compost) permet de remplacer les engrais chimiques et diminue de façon marquée les sources de pollution que ce sont les lixiviats toxiques et le biogaz qui s’échappe plutôt que d’être utilisé comme carburant. » déclare Kim Cornelissen, ressource experte en énergie renouvelable pour l’AQLPA.
« Nous espérons grandement que la conservation et l’efficacité énergétique, le développement des énergies vertes comme l’éolien, le solaire et le biométhane deviennent un défi de société comme le développement de l’hydroélectricité l’a été lors de la Révolution tranquille des années 60/70. Le développement des énergies vertes et renouvelables est garant de prospérité, d’indépendance énergétique et de prise en charge de nos responsabilités environnementales pour les générations à venir. Le temps de tourner le dos aux énergies redoutables est venu, bienvenue aux énergies renouvelables » conclut André Bélisle.
L’ensemble de la question des hydrocarbures est fondamental dans la lutte au réchauffement planétaire. Il faut jalonner la voie de sortie le plus rapidement possible.
L’AQLPA entend donc participer et apporter sa contribution lors de l’analyse de ce projet de loi en commission parlementaire. Certains points comme la modification de la Loi sur la qualité de l’environnement et la Loi sur les hydrocarbures méritent une attention toute particulière afin d’assurer un réel avancement écologique et social.
Source : AQLPA