La 22e conférence mondiale sur le climat (COP22) s’est terminée sur une note relativement positive si on exclut le Canada et les États-Unis.
La grande majorité des pays du monde ont donné suite aux engagements pris en 2015 lors de la COP21 à Paris. De plus, les deux grands abstentionnistes qu’étaient la Chine et l’Inde font maintenant partie des pays participants. Il y a certainement lieu de se réjouir de cette mobilisation planétaire.
«Pour ce qui est du Canada, c’est le jour de la marmotte; le Canada est de retour… dans le passé. En reconduisant les cibles irresponsables mises de l’avant par Harper, le Canada ne peut prétendre agir sérieusement dans la lutte au réchauffement planétaire, d’autant plus qu’il prévoit permettre une augmentation de 40% de la production de pétrole bitumineux. Le Canada a d’ailleurs encore mérité le titre de cancre de l’année décerné par le Réseau action climat international. À la clôture de cette conférence déterminante pour l’avenir de la planète, le Canada n’est tout simplement pas la hauteur de ses promesses et responsabilités» a déclaré Alain Brunel, conseiller climat énergie AQLPA.
Des actions qui tardent à être prises
De plus, le Canada annonce aujourd’hui une nouvelle qui se veut réjouissante : l’abandon de la production d’électricité produite par les centrales au charbon. L’AQLPA accueille cette dernière initiative positivement mais tient à apporter une importante nuance. La fermeture des centrales au charbon de la Nouvelle-Écosse est en fait encore reportée car selon l’Accord nord américain sur les pluies acides (annexe 1, 1991 et annexe 2, 2000), elles auraient dû être mises au rancart depuis 2006.
«Sous les conservateurs et Peter McKay, les centrales au charbon de la Nouvelle-Écosse ont bénéficié d’un report d’échéance indéterminé, aujourd’hui on apprend qu’elles continueront à cracher les polluants causant les pluies acides et le réchauffement planétaire encore longtemps, jusqu’en 2030 donc avec 25 ans en retard dans le dossier des pluies acides. Un devoir de mémoire s’impose» signale André Bélisle, président AQLPA.
Pour ce qui de notre voisin américain, les déclarations du président nouvellement élu démontrent clairement une rupture avec la bonne volonté et la conscience planétaire de l’administration Obama. Heureusement la société américaine, incluant de nombreux états et des centaines de grandes entreprises, demandent à Donald Trump de respecter leur volonté d’agir de façon responsable face à l’urgence climatique. L’espoir existe bien que mince.
Une conclusion s’impose : c’est à la société civile que revient encore la tâche de responsabiliser nos gouvernements.
Source : AQLPA