Présents à Varennes la semaine passée, des représentants gouvernementaux ont procédé à une première pelletée de terre pour souligner le début de la construction des installations de biométhanisation de la Société d’économie mixte de l’est de la couronne sud (SÉMECS).
Le gouvernement du Canada était représenté par le secrétaire parlementaire du ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile et député de Montarville, M. Michel Picard, et le gouvernement du Québec était représenté par le ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, M. David Heurtel, et par la ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse, à la Santé publique et aux Saines habitudes de vie et ministre responsable de la région de la Montérégie, Mme Lucie Charlebois. Au total, les gouvernements du Canada et du Québec investissent jusqu’à 30,5 M$ dans ce projet, dont le coût total est estimé à 57,8 M$.
Production de biogaz
Le projet de la SÉMECS permettra de traiter des résidus organiques générés par les habitants des MRC de La Vallée-du-Richelieu, Marguerite-D’Youville et Rouville. Les nouvelles installations de biométhanisation pourront valoriser efficacement les matières organiques de différentes sources et les transformer en un carburant renouvelable : le biogaz.
Une fois purifié, celui-ci permettra d’alimenter la distillerie Éthanol GreenField Québec, qui sera en mesure de remplacer une partie du gaz naturel qu’elle utilise dans son procédé. De plus, les agriculteurs qui vendent leurs cultures à la distillerie pourront utiliser le digestat issu du processus de biométhanisation comme amendement organique. Les citoyens, qui pourront ainsi récupérer leurs résidus alimentaires, les résidus verts et les boues de fosses septiques, en feront profiter les entreprises locales au lieu de les envoyer à l’élimination.
Synergie
Ce projet de biométhanisation démontre la synergie engendrée par la mise en place d’une technologie verte, qui permet de contribuer à la lutte contre les changements climatiques, par la réduction des gaz à effet de serre générés, tout en produisant à la fois de l’énergie et de l’engrais.
Ce projet permettra, à terme, de détourner de l’élimination 35 000 tonnes de matières organiques par année. Avec la mise en place de ces infrastructures vertes, les matières organiques pourront être transformées en biogaz et en digestat. David Heurtel espère ainsi que cette initiative «favorise le développement économique, tout en contribuant directement à l’atteinte de nos objectifs de lutte contre les changements climatiques».
Source : MDDELCC