Activités minières au Lac Barrière : plus de 2000 citoyens appuient la Nation Algonquine

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© IPSMO

Alors que la minière Copper One entame des procédures judiciaires contre Québec, plus de 2000 citoyens ont signé une pétition qui a été présentée hier à l’Assemblée nationale du Québec en appui à la Nation Algonquine du Lac Barrière.

La pétition, déposée officiellement par la députée Manon Massé, appelle le gouvernement du Québec à suspendre les activités minières et à mettre en œuvre une entente de cogestion des ressources renouvelables sur l’ensemble du territoire ancestral de la Nation Algonquine du Lac Barrière.

« Nous remercions la député Manon Massé et l’ensemble des citoyens qui nous appuient dans nos démarches. En 2017 et pour l’avenir, nous souhaitons que tous travaillent à la réconciliation avec les Nations Autochtones, et ce, dans le respect de leurs droits, intérêts et différentes visions de développement du territoire. C’est la seule façon d’assurer un avenir viable pour nos communautés et notre culture », affirme Casey Ratt, Chef de la Nation Algonquine du Lac Barrière.

Rappelons que le territoire ancestral de la Nation Algonquine du Lac Barrière se situe en partie dans la grande réserve Faunique La Vérendrye, à la tête des eaux de la rivière des Outaouais et à la jonction des régions de l’Outaouais, des Hautes-Larentides et de l’Abitibi-Témiscamingue. Ce territoire a été défini par une entente trilatérale entre Québec, Ottawa et la Nation Algonquine en 1991.

Le 26 janvier 2017, le gouvernement du Québec a annoncé son intention de suspendre les titres miniers de la compagnie minière Copper One, ce qui a été confirmé le 8 février 2017. Bien que ce soit un pas dans la bonne direction, plus de 90% du territoire ancestral de la Nation demeure toutefois ouvert à l’exploitation minière—une situation inacceptable aux yeux de la Nation.

Le 1er février 2017, l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador a adopté une résolution unanime qui condamne la Loi sur les mines du Québec comme étant « inconstitutionnelle » en regard des droits autochtones. Les Premières Nations exigent que Québec agisse et corrige la situation.

Le 6 février 2017, la compagnie minière Copper One débute des procédures judiciaires contre Québec. Le premier jour d’audiences devant la Cour supérieure du Québec est prévu le vendredi, 24 février, à Québec, dès 9h00am.

La Nation Algonquine du Lac Barrière tente depuis des années de conclure avec Québec une entente de cogestion des ressources renouvelables du territoire. Une première entente a été signée en 1991 avec Québec et Ottawa, puis une deuxième en 1998 avec Québec. Mais ces ententes n’ont jamais été respectées et mises en œuvre par les gouvernements. En 2006, une entente consensuelle a été recommandée à Québec par les deux négociateurs spéciaux au dossier, M. Clifford Lincoln (Lac Barrière) et M. John Ciaccia (Québec). Malheureusement, Québec n’a jamais entériné ni mis en œuvre cette entente. Les négociations ont débuté de nouveau en 2015 avec le gouvernement de Philippe Couillard et sont toujours en cours.

Source: Nation Algonquine du Lac Barrière

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