Stop à l’obsolescence programmée !

0

envie

Qui ne s’est jamais senti révolté de devoir changer d’ordinateur, d’imprimante ou de machine à laver parce qu’il était impossible de remplacer une pièce ? Le terme d’obsolescence programmée est désormais connu du grand public : il désigne les pratiques des industriels pour limiter volontairement la durée de vie de leurs produits afin d’en vendre plus.

« Cette notion ne recouvre pas seulement l’obsolescence matérielle, précise toutefois Laetitia Vasseur, fondatrice de l’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP). Il existe aussi une obsolescence numérique, avec par exemple des applications ou des systèmes d’exploitation incompatibles avec une machine pas si ancienne. On observe également une obsolescence psychologique, où le renouvellement rapide des objets est organisé par la pub et la mode. »

La mort rapide de nos objets est-elle vraiment programmée par des forces de l’ombre ? En 1924, les principaux fabricants mondiaux de lampes électriques, confrontés à la chute de leurs ventes, s’étaient entendus pour limiter la durée de vie de leurs ampoules. Un accord secret connu sous le nom du cartel de Phoebus. Mais de telles manoeuvres sont en réalité exceptionnelles car difficiles à organiser. Il faut entre autres conditions que le marché soit aux mains d’un tout petit nombre de fournisseurs, que les clients soient tenus dans l’ignorance et que les autorités de la concurrence ferment les yeux… L’obsolescence trop rapide de nos produits relève le plus souvent de logiques moins perverses.

Beaucoup de produits classiques conservent cependant des durées d’utilisation relativement élevées : selon le Groupement interprofessionnel des fabricants d’appareils d’équipement ménager (Gifam), la durée de vie moyenne d’un réfrigérateur en France reste de onze ans, treize ans pour un congélateur et dix ans pour un appareil de lavage, n’accusant qu’une légère baisse en trente ans. « Il existe bien sûr des défaillances, explique Erwann Fangeat, ingénieur à l’Ademe, surtout avec les produits low-cost. Mais il faut noter aussi que bien des équipements, les voitures entre autres, sont plus intensivement utilisés aujourd’hui. Par ailleurs, beaucoup de pannes proviennent d’un manque de soin des consommateurs. »

Lire la suite

Source : Alternatives-économiques

Partager.

Répondre