Équiterre s’est dit déçu du rapport déposé hier par le Comité d’experts sur la modernisation de l’Office national de l’énergie, alors que plusieurs des recommandations demeurent vagues quant au fonctionnement de la nouvelle mouture de l’Office qui est proposée par le Comité.
« Il faut aller au-delà des changements cosmétiques » a déclaré Steven Guilbeault, directeur principal d’Équiterre. « Ce n’est pas en changeant le nom de l’ONÉ. ou en déménageant le siège social de Calgary à Ottawa que l’on va régler les problèmes de cette institution » a-t-il ajouté.
Équiterre déplore le fait que le Comité recommande toujours que l’Office soit impliqué dans le processus d’évaluation environnementale de projets énergétiques ,alors qu’il a maintes fois démontré qu’il n’était pas en mesure de mener à bien de telles évaluations.
De plus, selon Équiterre, l’idée de déterminer si un projet est « d’intérêt national » sans faire une évaluation des impacts environnementaux (effectuée lors d’une étape subséquente seulement) serait une grave erreur, dans la mesure où des informations névralgiques seraient manquantes pour déterminer « l’intérêt national » d’un projet.
Il est également difficile, à la lecture du rapport, de comprendre comment l’évaluation environnementale ou encore le test climat proposé par le Comité (d’ailleurs l’une des recommandations d’Équiterre) joueraient un rôle prédominant dans la prise de décision d’un projet.
« Ce rapport n’est bien sûr pas sans mérite, mais pose plusieurs problèmes fondamentaux quand au rôle que l’ONÉ continuerait de jouer dans l’évaluation environnementale de même que la place des changements climatiques dans l’évaluation de projets énergétiques » a conclu M. Guilbeault.
Source : Équiterre