Des dizaines de leaders de tous les secteurs mobilisés pour que le Québec se dote d’une politique nationale de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme
QUÉBEC, le 20 février 2018 – Plus de 100 représentants de la société civile, issus du milieu des affaires,
de l’environnement, de la santé publique, de l’agriculture, acteurs municipaux et professionnels experts,
sont aujourd’hui réunis à Québec à l’occasion du Forum Savoir où on s’en va, organisé par l’alliance
Ariane. Cette rencontre historique vise à identifier les actions à prendre pour que le Québec se dote
d’une vision commune et cohérente en aménagement du territoire et en urbanisme.
Le Québec s’est fixé et se fixera, à divers paliers de gouvernement, des objectifs ambitieux en matière
de santé, de protection des milieux naturels et agricoles, d’économie sobre en carbone, d’efficacité
énergétique, de préservation du patrimoine et de saine gestion des finances publiques. Autour de
l’alliance ARIANE, 25 acteurs ont uni leurs voix dans le cadre du Forum Savoir où on s’en va pour
témoigner de la nécessité d’une vision d’ensemble en aménagement pour assurer l’atteinte de ces
objectifs.
« L’aménagement de nos milieux de vie, en nous permettant de faire des choix sains et santé plus
facilement, est une des mesures de prévention les plus structurantes. Nous devons tous travailler pour
que les environnements soient favorables aux saines habitudes de vie. » Sylvie Bernier, ambassadrice
des saines habitudes de vie et co-présidente du Forum.
« Les choix que nous faisons collectivement en matière d’aménagement du territoire et d’urbanisme
sont importants. Échangeons sur une vision commune et cohérente au profit de la qualité de vie de tous
et de la vitalité économique, sociale et culturelle de l’ensemble du territoire. » Yves-Thomas Dorval,
PDG, Conseil du patronat du Québec et co-président du Forum.
« 25 VOIX APPELLENT À LA VISION ET À LA COHÉRENCE EN AMÉNAGEMENT »
L’AMÉNAGEMENT : AU CŒUR DE NOTRE PATRIMOINE ET DE NOTRE CULTURE
« En 2018, il n’y a de vrai développement que celui qui fasse croître notre patrimoine, individuel et
collectif en inspirant confiance en l’avenir. Au Québec comme ailleurs, le territoire est le premier
patrimoine d’une société. Au-delà des paroles, il nous faut enfin une politique nationale
d’aménagement. » Dinu Bumbaru, directeur des politiques, Héritage Montréal.
« L’architecture ne peut être pensée de façon isolée : les bâtiments s’inscrivent toujours dans un milieu
et un territoire. Afin de décider quoi construire et où, il faut définir une vision d’ensemble, commune et à long terme de ce que nous souhaitons pour le territoire québécois. » Nathalie Dion, présidente,
Ordre des architectes du Québec.
« Tant qu’une Politique nationale ne sera pas adoptée, les acteurs du patrimoine seront forcés de
continuer à jouer un rôle de pompier. » Émilie Vézina-Doré, DG, Action patrimoine.
« Les architectes paysagistes qui œuvrent dans nos milieux de vie urbains et ruraux ont besoin d’une
Politique nationale afin d’inscrire le design novateur, ludique, pratique et durable dans la planification,
la conception et la réalisation de nos espaces extérieurs, qu’ils soient publics ou privés. » Isabelle
Giasson, présidente, Association des architectes paysagistes du Québec.
« Il faut que l’étalement urbain en territoire agricole cesse. Une Politique nationale devra prendre en
compte les spécificités du développement territorial en zone urbaine, périurbaine et rurale. » Marcel
Groleau, président général, Union des producteurs agricoles (UPA)
POUR METTRE FIN AU DÉVELOPPEMENT À LA PIÈCE
« Une Politique nationale doit être adoptée pour que soit formellement reconnu le fait que le territoire est un bien collectif dont le devenir doit s’articuler à une vision largement partagée et dont la valorisation dans l’intérêt commun impose une mise en cohérence de l’action publique. » Gérard Beaudet, urbaniste émérite et professeur titulaire, École d’urbanisme et d’architecture de paysage, UdeM.
« De la réutilisation des ressources à la gestion des matières résiduelles, en passant par les transports,
l’aménagement du territoire est le dénominateur commun qui assurera une transition vers la
décarbonisation de notre économie. Vivement une politique en ce sens! » Jean Lacroix, PDG, Réseau
Environnement et AQME.
« Une bonne façon de se rendre nulle part, c’est d’ignorer où l’on s’en va (cf. Lewis Caroll). Si
l’aménagement du territoire québécois continue de se faire à la pièce et en fonction d’intérêts
économiques à court terme, on est bien partis pour y arriver. » Patricia Lefèvre, conseillère municipale,
district #3, Sutton.
« Les aménagistes régionaux constatent que la prise de décision gouvernementale, en matière
d’aménagement du territoire, est parfois contradictoire et réalisée au cas par cas. L’adoption d’une
Politique nationale peut assurer la cohérence gouvernementale en aménagement du territoire au
Québec. » François Lestage, président, Association des aménagistes régionaux du Québec.
« Le Québec est grand, mais il ne doit pas s’éparpiller. Autant pour réduire la congestion et le coût du
transport qu’augmenter notre qualité de vie et atteindre nos cibles de GES, il faut repenser
l’aménagement du territoire avec une politique ambitieuse. » Pierre-Olivier Pineau, professeur, HEC
Montréal.
« Une Politique nationale est nécessaire pour apporter davantage de rigueur et d’harmonie dans le
développement de notre environnement urbain, notamment pour valoriser l’offre commerciale de
proximité. » André Poulin, directeur général de Destination centre-ville et président de
l’Association des Sociétés de Développement Commercial de Montréal
« La société québécoise ne peut plus se permettre de continuer son développement sans une Politique
nationale de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme. Une vision d’ensemble cohérente et
émergeant d’un consensus fort doit guider les décisions urbanistiques, tant pour les villes, les villages
que les régions nordiques. » Ron Rayside, architecte.
« Le territoire est notre ressource la plus précieuse. Il est temps de lui accorder l’attention qu’il mérite
et de se donner un plan d’ensemble et les mécanismes étatiques adéquats, afin que les bonnes
intentions de chaque acteur se concrétisent et se renforcent sur le terrain, au lieu de se combattre. »
Christian Savard, directeur général, Vivre en Ville.
« Considérant le rôle économique majeur des ports aux niveaux local, régional et national et l’importance
de la protection de la vocation industrielle des zones portuaires, mieux aménager le territoire contribuera
au maintien d’un accès terrestre efficace à celles-ci. » Nicole Trépanier, PDG de la Société de
développement économique du Saint-Laurent.
« Une Politique nationale favorisera le développement intelligent du territoire et assurera la prospérité
économique des collectivités du Québec. » Donald Bonsant, président, Ordre des urbanistes du
Québec.
POUR PROTÉGER NOS ÉCOSYSTÈMES ET PRÉVENIR LES DÉSASTRES LIÉS AUX
CHANGEMENTS CLIMATIQUES
« L’impact grandissant des extrêmes météo, comme les inondations de 2017, confirme l’urgence de
mieux aménager notre territoire. Pour faire face aux changements climatiques, il faut entrer en mode
préventif plutôt que réactif: 1$ en prévention sauve 6$ en préparation! » Alain Bourque, DG
d’Ouranos.
« Depuis toujours développé à la pièce et sans vision d’ensemble, notre territoire souffre du
développement peu soutenable mis en œuvre par le passé. Une Politique nationale est souhaitable
pour créer des milieux de vie de qualité, respectueux de la capacité de support des écosystèmes.
» Jean-François Girard, avocat et biologiste.
« Une PNATU assurerait des interventions cohérentes des intervenants en aménagement pour
conserver notre patrimoine collectif: l’eau. Elle permettrait de renforcer notre résilience et de faire face
aux risques associés à nos cours d’eau, tels que les inondations ou l’érosion. » Antoine Verville, DG du
Regroupement des organismes de bassins versants du Québec.
POUR AMÉLIORER NOTRE SANTÉ, NOTRE SÉCURITÉ ET NOTRE QUALITÉ DE VIE
« Une politique d’aménagement permettrait une meilleure cohabitation entre les communautés et les
activités ferroviaires, favorisant ainsi la sécurité, la qualité de vie et le développement économique.
» Josée Duplessis, directrice principale, affaires publiques, Canadien National.
« L’aménagement urbain est la pierre angulaire de villes efficaces mais aussi où il fait bon vivre. Le
Québec doit rattraper son retard dans ce domaine.» Steven Guilbeault, directeur principal, Équiterre.
« Maladies chroniques, changements climatiques: même combat, mêmes causes. Mettons au cœur de
toutes nos décisions la santé durable pour tous! Une Politique nationale audacieuse, c’est aussi ça bâtir
la santé durable. » Lucie Granger, DG, Association pour la santé publique du Québec.
« L’école – comme l’église à une époque – est située au cœur des quartiers montréalais. Les parents
choisissent leur milieu de vie selon la proximité de l’école et des équipements collectifs. Il faut entendre
la volonté des citoyens d’intégrer l’école à l’environnement urbain. » Catherine Harel Bourdon,
présidente, Commission scolaire de Montréal (CSDM).
« Le Forum nous rappelle à quel point l’aménagement est un choix collectif qui conditionne nos choix de
vie. Plus de 8 Québécois sur 10 accordent une part de responsabilité aux institutions pour avoir accès à
une saine alimentation et un mode de vie actif. L’aménagement joue un rôle de premier plan à ce
chapitre. » Éric Lamothe, DG, Québec en forme.
« L’aménagement d’un territoire a un effet direct sur la mobilité des personnes et sur le potentiel que
représentent le vélo et la marche. Une Politique nationale viendrait appuyer les orientations
gouvernementales en matière de mobilité durable et pourrait avoir des effets concrets sur
l’augmentation de l’usage du vélo utilitaire. » Suzanne Lareau, PDG, Vélo Québec.
« En 1980, 75% des enfants allaient à l’école à pied. Aujourd’hui, seulement 25% peuvent le faire. Leurs
parents passent plus de temps dans la congestion, moins de temps en famille. L’étalement urbain se
paie en perte de qualité de vie. » Karel Mayrand, directeur, Fondation David Suzuki.
Source: Alliance ARIANE
À propos de l’alliance ARIANE :
L’alliance ARIANE, créée en septembre 2015, travaille pour que l’aménagement du territoire et
l’urbanisme soient une priorité au Québec. Son objectif principal est que le Québec se dote, notamment
avec une politique nationale, d’une vision d’ensemble assortie de principes fondamentaux qui puissent
assurer la coordination de l’ensemble des lois, politiques et interventions de l’État et des instances
municipales en matière d’aménagement du territoire et d’urbanisme.
Le comité directeur de l’alliance ARIANE comprend notamment l’Association des aménagistes régionaux
du Québec, l’Ordre des architectes du Québec, l’Ordre des urbanistes du Québec, l’Union des
producteurs agricoles, le Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement du Québec,
la Fondation David Suzuki, Héritage Montréal, Vivre en Ville et Action patrimoine ainsi que plusieurs
experts.