Des nouvelles études démontrent que le secteur nord de Sainte-Anne-de-Bellevue abrite de nombreuses espèces menacées

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Deux rapports scientifiques de la coalition Sauvons L’Anse-à-l’Orme publiés aujourd’hui démontrent que le secteur nord de la Ville de Sainte-Anne-de-Bellevue abrite plusieurs espèces animales et végétales se classant dans l’une ou l’autre des catégories à statut précaire au sens de la loi fédérale sur les espèces en péril. Le secteur nord doit donc être intégré au Corridor de L’Anse-à-L’Orme et préservé dans son intégralité.

L’étude Évaluation écologique du Secteur Nord de Sainte-Anne-de-Bellevue, élaborée par les chercheurs Marie-Eve Roy et Jérôme Dupras de l’Institut des sciences de la forêt tempérée de l’Université du Québec en Outaouais, Patrick Gravel de la Coopérative de solidarité des Forêts et des Gens, Xavier Francoeur, biogéographe et étudiant au doctorat à l’Université du Québec à Montréal et Maria Dumitru, professionnelle de recherche à l’Université McGill, souligne que le développement résidentiel de ce secteur riche en biodiversité et notamment en espèces rares entraînerait une perte d’habitat terrestre directe et une diminution de la taille des habitats résiduels. Il augmenterait aussi la possibilité de dégradation de l’habitat et de perte de connectivité des habitats à différentes échelles.

Recommandations

Les auteurs de cette étude recommandent « d’éviter le développement de cette zone en raison des risques de dommages graves ou irréversibles » et précisent que « la conservation des derniers milieux non développés à Montréal serait une mesure pour prévenir la dégradation de l’environnement et de protéger les espèces à statut. »

Cette recommandation est renforcée par les résultats de l’étude Analyse préliminaire de la connectivité écologique et des îlots de chaleur pour la municipalité de Sainte-Anne-de-Bellevue, élaborée par Jérôme Dupras, Maria Dumitru et Andrew Gonzalez, professeur au Département de biologie à l’Université McGill, qui souligne l’impact de la fragmentation des habitats et de l’augmentation des îlots de chaleur –deux conséquences directes du développement– sur la faune et la flore présentes sur le territoire.

Espèces menacées et vulnérables

Les chercheurs ont identifié de nombreuses espèces menacées et vulnérables dans le secteur nord, dont l’un des animaux emblématiques de la zone visée par le développement résidentiel dans le Secteur Nord, soit le goglu des prés (Dolichonyx orzivorus) qui a été inscrit comme espèce menacée par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada en 2010. Aussi identifiés sont l’hirondelle rustique, l’hirondelle de rivage, la couleuvre brune, la couleuvre tachetée, le caryer ovale, l’érable noir et autres.

Sauvons L’Anse-à-l’Orme publie également aujourd’hui les résultats de l’analyse d’échantillons d’ADN prélevés dans la Rivière à l’Orme à Pierrefonds-Ouest. Ces résultats montrent encore une fois la grande richesse de la biodiversité du Corridor.

La Ville de Sainte-Anne-de-Bellevue a récemment modifié son schéma d’aménagement pour réduire la zone de développement au Secteur Nord, une initiative grandement appréciée et applaudie. Cependant, la ville est fortement encouragée à en faire plus.

Source: Sauvons l’Anse-à-l’Orme et la Fondation David Suzuki

Crédit photo: sur Wikimedia Commons

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