Des territoires où les oiseaux et les insectes se font de plus en plus rares, des disparitions d’espèces inquiétantes et très rapides que de nombreuses études qualifient de « sixième extinction de masse »… Ces derniers mois, les rapports scientifiques relayés par la presse se sont multipliés pour tirer la sonnette d’alarme sur l’état de la biodiversité.
Si l’accent est souvent mis sur les espèces en danger, il faut souligner que la notion de biodiversité implique aussi (surtout ?) l’idée des relations entre espèces ; et entre ces espèces et leur environnement. L’ampleur du phénomène dépasse donc leur seule survie et concerne tout autant les fonctionnements écologiques sous-jacents et les « services » que la nature rend à l’homme (comme la pollinisation, la santé physique et mentale, la régulation des pollutions, etc.).
En dehors des grandes causes animales emblématiques, soutenir les actions de végétalisation les plus utiles aux hommes paraît tentant ; mais cela se fait la plupart du temps sans prise en compte de la biodiversité. Nombre de municipalités affichent ainsi le souhait de développer la nature en ville en y rattachant la sauvegarde d’une biodiversité en déclin à plus grande échelle… en se contentant d’un simple verdissement.
Il y a pourtant une différence de taille entre opérer un verdissement urbain et favoriser la biodiversité.
Source : The conversation. Auteur : Philippe Clergeau, professeur en écologie urbaine, Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), Sorbonne Universités
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