Au lac Tchad, des femmes pêcheuses comme espoir d’un avenir meilleur

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Confrontées aux défis de l’insécurité et du changement climatique, les femmes du Bassin du lac Tchad sont le dernier espoir de développement de la région pour améliorer les conditions de vie de leurs familles et avec l’aide des Nations Unies.

À huit heures du matin, Falmata Mboh Ali, pagaie sur une petite pirogue jusqu’aux rives d’un affluent du lac Tchad, à Bol, une petite ville située à 170 kilomètres au nord de la capitale tchadienne, N’Djamena.

Dans ses filets, une cinquantaine de poissons. Une prise qui semblerait plutôt bonne, étant donné qu’elle a commencé à pêcher cinq heures plus tôt, mais, insuffisante pour nourrir ses onze enfants.

« Je peux vendre ce poisson et utiliser cet argent pour acheter du grain pour nourrir ma famille », explique cette femme de cinquante ans, « mais je n’en obtiendrai pas beaucoup. Je pêche depuis 20 ans et il devient de plus en plus difficile d’attraper du poisson », déplore-t-elle.

La pêche a traditionnellement été un moyen de subsistance pour les communautés de la région du bassin du lac Tchad. Une activité qui soutient près de 30 millions de personnes vivant le long des rives du lac reparti sur le Tchad, le Cameroun, le Nigéria et le Niger.

« Le Lac Tchad est en train de se rétrécir, il n’y a pas assez de poissons, et les espaces cultivables diminuent en raison de l’ensablement », a alerté Jean de Dieu Djasnan Djeraibaye, coordonnateur des projets pour le Sahel au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

Autrefois immense, le lac qui couvrait auparavant 250.000 kilomètres carré est maintenant réduit à un dixième de sa taille d’origine. Une situation qui s’explique en grande partie par l’absence de gestion durable de l’eau et les effets corrosifs du changement climatique.

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Source : ONU Info

Crédit photo : United Nations Development Programme sur Flickr

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