Un texte de Dominique Nancy pour UdeM Nouvelles
Utiliser des plantes et des champignons pour décontaminer les sols? L’idée peut surprendre. Et pourtant, depuis le printemps 2015, Maxime Fortin Faubert, candidat au doctorat en biologie à l’Université de Montréal et lauréat d’une bourse de 50 000 $ de la Fondation David Suzuki, se penche sur la question.
Au cours de ses études doctorales, M. Faubert a fait des recherches sur le vivant dans le but de mettre au point des solutions biotechnologiques novatrices pour décontaminer les sols et combattre les changements climatiques. Les résultats de ces travaux apportent de nouvelles façons d’adapter l’environnement au réchauffement de la planète et d’aménager des villes durables.
Techniquement, l’utilisation des saules et du substrat épuisé de champignonnières a déjà fait ses preuves. Sous la direction des professeurs Michel Labrecque et Mohamed Hijri, de l’Institut de recherche en biologie végétale de l’UdeM, les travaux de Maxime Fortin Faubert en ont montré des effets significatifs sur la qualité des sols. Ils ont aussi révélé que l’approche permet de produire une grande quantité de la biomasse ligneuse, un produit d’une grande valeur économique. «Ces résultats sont encourageants, car ils démontrent la faisabilité de l’approche, estime le doctorant. En tout cas, en laboratoire la technique est intéressante.» Dans la réalité, les difficultés sont beaucoup plus grandes, admet-il. «On ne peut pas tout contrôler comme dans un laboratoire!»
Une chose est sûre: si l’on veut faire place nette, il faudra aller au-delà de la méthode traditionnelle qui consiste à faire l’excavation des sols, puis à enfouir leurs contaminants, une stratégie communément appelée dig and dump.