Après avoir contacté le Service des plaintes d'Hydro-Québec il y a deux semaines dans l'espoir de pouvoir parler avec une personne d'Hydro-Québec qualifiée pour répondre à ma requête (voir ci-dessous), on m'a promis que quelqu'un me contacterait au plus tard le lundi 6 juin. Après presque deux semaines d'attente sans recevoir le moindre appel, j'ai tenté à nouveau ma chance ce vendredi 17 juin auprès d'une autre préposée du Service des plaintes qui m'a confirmé que ma demande avait effectivement été transmise au Service des relations publiques de ma région. Toutefois, comme elle était dans l'impossibilité de me donner une idée du délai d'attente et comme je voudrais bien éviter d'attendre aux calandes grecques pour parler enfin à quelqu'un de compétent en la matière, j'ai insisté pour qu'elle m'indique s'il n'y avait pas un autre service qui serait mieux à même de discuter avec moi des aspects techniques de cette situation. L'aimable préposée a alors eu la bonne idée de me dire qu'il existe depuis peu un nouveau service s'occupant uniquement de donner de l'information aux abonnés au sujet des nouveaux compteurs intelligents au coeur même de ma requête. Leur numéro est le 1-800-569-2577.
J'ai donc immédiatement appelé ce service et parlé avec Yasmine Caux qui a patiemment écouté ma longue tirade alors que je détaillais le but de ma démarche et expliquais que je désirais avant tout avoir l'opportunité de parler avec une personne ayant suffisamment de connaissances techniques sur ces nouveaux compteurs et tout le système de transmission dont ils sont équipés afin de pouvoir examiner ensemble quelques possibilités pouvant offrir une solution aux craintes des personnes estimant que les ondes émises par ces compteurs Wifi constituent une menace à leur santé, tout en permettant à Hydro-Québec de tirer parti des avantages qu'offre cette technologie.
Je lui ai expliqué que je voudrais soumettre à Hydro-Québec divers scénarios de relève des compteurs – celui de l'auto-relève déjà suggéré dans ma requête initiale, mais aussi d'autres méthodes que j'ai pu envisager après avoir pris connaissance des spécifications techniques du système vendu par Landis+Gyr, dont notamment la relève par WiFi à intervales de 15 jours. Un élément du système comporte en effet une mémoire tampon capable d'emmagasiner les données recueillies par le compteur sur une période de 30 jours pour ensuite les transmettre par WiFi en une seule émission, de sorte qu'une périodicité de 15 jours pour les relèves devrait techniquement être envisageable pour la transmission des données. J'imagine difficilement que des émissions WiFi de quelques secondes 24 fois par années puissent constituer un problème insupportable, même pour les personnes atteintes d'électrohypersensibilité. Cette méthode ne devrait à mon sens entraîner aucun préjudice pour Hydro-Québec comme pour les abonnés, même s'il est décidé d'appliquer, comme en Ontario, une tarification plus élevée aux heures de fortes consommations afin d'inciter les consommateurs à diminuer leur consommation à ces heures. Il faut savoir que l'expérience a démontré jusqu'ici en Ontario que les abonnés d'Hydro One ne parviennent pas à s'y retrouver dans les nombreux changements, selon la saison, relatifs aux heures où une telle tarification plus élevée s'applique, et qu'au bout du compte peu d'entre eux se prévalent des possibilités de contrôle de leur consommation électrique offertes par ces compteurs dits « intelligents ». Je peine à imaginer quels motifs on pourrait invoquer pour refuser d'envisager un scénario de relève aux 15 jours comme je le suggère. Enfin… on verra. Il y a quelques autres possibilités, disons plus coûteuses ou plus complexes qui pourraient être envisagées, mais je préfère pour le moment ne citer que les deux déjà mentionnées ci-dessus.J'ai également fait valoir qu'à mon humble avis il serait tout à l'avantage d'Hydro-Québec d'accepter de faire preuve d'un peu d'ouverture en rendant possible la mise en application d'une ou de plusieurs possibilités alternatives de relève des compteurs, et que la démarche que je propose et les possibles solutions qui pourraient être mutuellement reconnues comme acceptables et viables pourraient ensuite servir de base pour offrir aux abonnés qui le demanderont la possibilité de s'en prévaloir, quitte même à ce qu'il en coûte un peu plus cher à ces abonnés s'il s'avère, de manière très objective, qu'Hydro-Québec devrait à terme encourir une quelconque perte de revenus comparativement aux montants versés par les abonnés auxquels s'appliqueront les modalités de fonctionnement actuellement prévues par Hydro-Québecpour ces nouveaux compteurs.
À ceux qui pourraient être étonnés de lire une telle proposition de ma part, je voudrais simplement rappeler qu'étant, sur papier, un des co-propriétaires de cette entreprise appartenant à l'ensemble des Québécois, et conscients que les profits qu'Hydro-Québec verse chaque année au gouvernement profitent à tout le monde, ce n'est pas avec une attitude bêtement antagoniste que j'engage cette démarche, mais bien avec le sentiment que tout ce qui peut avantager Hydro-Québec ne pourra que nous avantager tous en bout de ligne. Je suis fier, comme tous les Québécois devraient l'être, de la grande qualité et surtout de la fiabilité des services offerts par Hydro-Québec, et c'est toujours avec une immense sympathie que je vois les employés d'Hydro-Québec s'activer, parfois par temps maussade, pour nous assurer de pouvoir profiter de cette électricité parmi les plus vertes du monde… même si, bien sûr, on peut déplorer, ainsi que le révélait récemment le documentaire Chercher le courant, le harnachement de la rivière Romaine à un coût de production du kilowatt-heure qui au final ne sera nullement rentable pour Hydro-Québec, alors qu'il aurait été sans doute plus judicieux d'investir plutôt dans l'éventail des nouvelles énergies encore plus vertes (solaire, éolien, géothermie, économies d'énergie, etc.) et ainsi développer une nouvelle expertise québécoise à l'heure où le reste de la planète fait de gros efforts en ce domaine. Mais c'est là un autre débat qu'il serait enfin temps de faire publiquement afin de donner une nouvelle impulsion et un virage franchement plus vert à notre vénérable société d'État.
Voilà en substance ce que je voulais partager avec les nombreuses personnes qui suivent avec intérêt la démarche que j'ai entreprise et dont Louis-Gilles Francoeur faisait état dans un article paru lundi dernier dans le Devoir (copie incluse ci-après avec sa permission). Je sais, par les échos que j'ai reçus, que de nombreuses personnes partagent mes appréhensions à l'égard de ces compteurs WiFi et que de plus en plus d'informations vont circuler à leur sujet pour mieux informer les gens de ce qu'un déploiement « sauvage » – c'est-à-dire ne tenant pas compte de leur impact sur la santé des personnes souffrant d'électrohypersensibilité et de toutes celles qui souffriront des nombreux maux (migraines, insomnie, impuissance, etc.) déjà rapportés ailleurs où leur déploiement s'est déjà réalisé – pourrait signifier pour leur qualité de vie. Je sais entre autres que le Journal Vert a publié ma lettre (voir ci-après), que le magazine La Maison du 21e siècle consacre un article à ce sujet dans son numéro d'été, et qu'une mobilisation provinciale pourrait aisément se matérialiser à l'automne, notamment avec le soutien de l'AQLPA, contre l'imposition de cette technologie si, hélas, il s'avérait impossible de trouver un terrain d'entente qui puisse satisfaire dans une large mesure tant les besoins et désirs d'Hydro-Québec que ceux de ses abonnés.
Même si un de mes correspondants écrivait récemment « Hydro-Québec est plus lente qu'une limace pour répondre et aussi 'contrariée' qu'un âne pour changer d'idée… », je préfère croire que le gros bon sens l'emportera et qu'une inutile confrontation sera évitée, ce dont tout le monde ne pourra que profiter.
Dès que de nouveaux développements se seront produits, j'en ferai état sur ce blogue improvisé – et je tiens entretemps informés un certain nombre de joueurs importants capables de mettre leur poids dans la balance le moment venu… si besoin est !
Jean Hudon
P.S. J'encourage toute personne souhaitant faire une démarche similaire à celle que je fais et désireuse de s'en inspirer de ne pas hésiter à le faire, car plus il y aura de gens qui contacteront Hydro-Québec à ce sujet et plus il y aura de chances que nos demandes soient considérées avec tout le sérieux qu'elles méritent.
Contenu de ce blogue
- Requête initialement adressée par courriel à Hydro-Québec – pour laquelle je n'ai jamais eu la moindre réponse… (Cette lettre n'a pas encore été postée car je veux d'abord épuiser les possibilités de parvenir à une solution mutuellement acceptable par l'entremise de communications téléphoniques).
- Renseignements complémentaires
- Ajout du 1er juin
- Ajout du 2 juin
- Ajout du 4 juin
- Ajout du 5 juin
- Article du 13 juin de Louis-Gilles Francoeur dans Le Devoir
- Ajout du 18 juin
- Article d'André Fauteux dans La maison du 21e siècle – Compteurs intelligents : invasion de domicile ?
- Article de François Therrien du Collectif SEMO – Impact des micro-ondes sur la santé
- Extraits d'articles et informations complémentaires
- L'électrosensibilité : Maladie mal connue