Des objectifs ambitieux sur le climat, mais des investissements insuffisants

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Bien que le ministre Bachand ait réaffirmé l’ambitieux objectif du gouvernement de réduire de 20 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020, Équiterre considère que le budget dévoilé hier n’est pas à la hauteur de cet objectif.

Le gouvernement du Québec chiffre à 330 millions de dollars par année les revenus qui proviendront du marché du carbone, des revenus destinés à financer le Plan d’action sur les changements climatiques 2013 – 2020 (PACC). Il s’agit d’une augmentation de 130 millions dollars par année pour ce fonds, qui est, pour l’instant, financé par une redevance sur les énergies fossiles. Le gouvernement annonce également qu’il prolongera cette redevance pour une année supplémentaire sans spécifier si elle sera maintenue par la suite.

De cette somme de 330 millions de dollars, les 2/3 seront investis en transport collectif. Or, les évaluations démontrent que 1.5 milliard de dollars par année sont nécessaires à l’amélioration du transport en commun et des déplacements actifs. Selon Sidney Ribaux, coordonnateur général d’Équiterre, « plus on tarde à investir, plus il sera difficile d’atteindre des réductions avant 2020 ».

« Alors que le transport représente 43 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) du Québec, il est clair que les revenus ne seront pas au rendez-vous pour permettre de maintenir les actifs, d’améliorer et d’augmenter le service, ainsi que d’accroitre l’achalandage », a poursuivi Monsieur Ribaux. «Le gouvernement aurait pu augmenter la redevance sur les hydrocarbures et diminuer les investissements dans les nouvelles routes pour se dégager une marge de manœuvre plus importante.»

Équiterre se réjouit toutefois d’une série de mesures à l’égard du PACC (sur 8 ans):

  • La création d’un fonds de 60 millions de dollars pour freiner l’étalement urbain et investir dans les ceintures vertes de Québec et de Montréal.
  • Un investissement de 50 millions de dollars dans Fonds Cycle Capital III, un fonds d’investissement pour les technologies propres.
  • Des investissements de plus de 178 millions de dollars dans les bâtiments verts résidentiels et commerciaux.
  • Des investissements de 115 millions de dollars visant à réduire les GES dans le transport des marchandises.

Sur le plan de l’agriculture et de l’alimentation, Équiterre est déçu de la quasi-absence du budget de cet important secteur. Équiterre aurait souhaité voir la mise en place de mesures soutenant l’agriculture biologique et des objectifs chiffrés d’achat local dans les écoles et les hôpitaux.

 

Source: Équiterre

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