Mots-clés: biomimétisme, éco design, développement durable
Le progrès en recherche et développement des dernières années a permis l’avènement des biotechnologies, notamment des nanotechnologies et de la bio-informatique. Ces sciences n’ont rien à montrer à la nature qui elle, a mis 3,8 milliards d’années à raffiner son développement. Tel est le constat de la biologiste Moana Lebel lors de sa conférence à la foire du Projet Ecosphère qui s’est déroulé à Montréal les 19 et 20 mai dernier.
Le développement durable, tout naturellement
La sélection naturelle a permis aux êtres vivants de s’adapter à leurs milieux de la façon la plus rentable, énergétiquement parlant. Un exemple ? La baleine à bosse, malgré son gabarit, est dotée d’une grande vélocité. Ceci grâce aux bosses situées sur ses nageoires, qui canalisent les flux d’eau.
Ce « concept » a été imité par Franck Fish. Le biologiste en a été tellement inspiré qu’il lança la société Whale Power, basée à Toronto, pour fabriquer des pales d’éoliennes. Les bosses reproduits sur la surface des éoliennes favorisent un gain de 20% en rentabilité énergétique.
L’innovation inspirée par la nature
Les recherches scientifiques vont toujours plus loin dans la compréhension des êtres vivants qui nous entourent. Le concept du biomimétisme est le suivant: plus on les connait, mieux on peut s’en inspirer. De l’architecture au design de produits, en passant par la médecine, le biomimétisme peut être appliqué à quasiment tous les domaines pour aider les humains à interagir avec l’environnement de façon plus intelligente.
Janine Benyus, diplomée en gestion des ressources naturelles et présidente de l’Institut de Biomimétique, a été l’une des premières à s’intéresser de près au biomimétisme. Elle est l’auteure de six ouvrages concernant ce domaine. Moana Lebel s’est beaucoup instruite à même ses travaux et produira très prochainement un livre de vulgarisation sur le biomimétisme, le premier en français !
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