Photo de Funny62 – Flickr |
L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) se réjouit de la récente nouvelle du maintien de l’appui de Québec pour soutenir le développement de l’énergie éolienne. Le virage vers les énergies vertes, et plus particulièrement l’éolien, est une stratégie indispensable dans la lutte aux gaz à effet de serre (GES).
En ce qui concerne la question du soi-disant déficit de cette filière, il faut savoir que le coût de base utilisé pour en arriver à cette conclusion (0.06$ le kilowatt/heure) est celui du prix de l’exportation de l’électricité vers les États-Unis. Or, c’est le prix du gaz de schiste, production très polluante, qui fait que le prix de l’électricité au Québec, comparé au marché continental, semble plus élevé. Le danger de se convertir à la production d’électricité sale produite avec le gaz de schiste se pointe à l’horizon si nous retenons l’hypothèse de ne produire qu’à 0.06$ du kilowatt/heure. Au Québec, nous avons fait le choix dans les années 1960, renouvelé au milieu des années 1990, de l’indépendance énergétique et de l’énergie propre même si le coût de production à court terme est plus élevé. D’autres sociétés, comme l’état de New York font de plus en plus ce choix afin de réduire les émissions de GES et ainsi contribuer à ralentir les changements climatiques.
Il faut donc continuer à soutenir le développement de la production d’énergie éolienne et autres sources d’énergie propre car les surplus énergétiques ainsi que les prix vont éventuellement s’équilibrer. Le prix du gaz augmentera à nouveau, ce que les analystes envisagent toujours, et alors, le coût relatif de l’électricité du Québec retrouvera sa valeur économique incomparable. À ce moment, nous seront prêts à récolter les fruits de nos investissements. De plus, le développement de l’énergie éolienne est une excellente manière d’assurer l’équilibre permanent entre les différentes sources d’énergie propres. Les jours de vent, pendant que les éoliennes produisent, on peut accumuler l'eau dans les bassins hydro électriques, assurant ainsi une plus grande efficacité de notre production d'énergie propre et, par le fait même, notre indépendance énergétique.
« En conclusion, il faut éviter de lier et verrouiller notre économie et notre mode de production d'électricité avec des infrastructures lourdes basées sur l'utilisation des combustibles fossiles qui annuleraient nos efforts de réduction des gaz à effet de serre et nous condamneraient à la dépendance aux diktats des compagnies gazières » complète André Bélisle, président de l’AQLPA.
Source: AQLPA