Il aura fallu plus d’un an de démarches administratives et le dévouement de bien des partenaires et bénévoles pour qu’enfin se réalise le projet. L’émotion, la reconnaissance et le plaisir d’avoir créé ce lieu intemporel et rassembleur étaient palpables l’après-midi du 25 septembre, alors que se déroulait l’inauguration officielle et écoresponsable de la halte du Pont-Prud’homme et de sa mise à l’eau.
En 2012, l’Alliance pour une Gestion Intégrée et Responsable du bassin versant de la rivière du Diable (AGIR pour la Diable) et la Ville de Mont-Tremblant créaient le parcours canotable autonome sur la rivière du Diable. Prenant son départ près du Pont-de-Fer, le parcours de 13 km offre à ses utilisateurs une paisible descente les amenant jusqu’au centre-ville de Mont-Tremblant. Suite au succès de cette initiative, la décision fut prise de prolonger le parcours jusqu’au Pont Prud’homme, situé dans la municipalité de Brébeuf. Ce sont donc près de 10 km supplémentaires qui, cette fois-ci, se déploient dans le décor bucolique de la MRC des Laurentides.
Situé sur une parcelle de terre généreusement offerte et aménagée par son propriétaire, M. Gilbert Miller, la création de la halte a bénéficié de l’aide bénévole de plusieurs acteurs de la communauté. Messieurs Christian Murray et Pierre Després, respectivement arpenteur-géomètre et notaire, ont réglé l’aspect légal du projet, entraînés par l’enthousiasme de madame Danielle Lagarde, à cette époque mairesse de Lac-Supérieur et membre du conseil d’administration d’AGIR. Mesdames Lucie Bouchard et Marilyn Sigouin, biologistes pour la firme WSP, voyaient à la conformité environnementale du site. Pour sa part, la Municipalité de Brébeuf s’est engagée à faire le montage (début juin) et démontage (mi-octobre) de la structure de mise à l’eau, ainsi que l’entretien du lieu.
« Ma prédécesseure, Ariane Daoust-Tremblay, et notre président, Denis Bergeron, ont mis énormément d’énergie et de vision dans ce projet, amenant avec eux bien des gens tout aussi convaincus du succès de l’entreprise », souligne la directrice d’AGIR pour la Diable, Mme Maryse Papineau, qui orchestra la construction et l’inauguration. À l’automne 2013, grâce à une aide financière du Programme donnez racine de Canon, présenté par Evergreen, une bande riveraine modèle fut plantée par l’équipe d’AGIR et d’étudiants de la Polyvalente Curé-Mercure. Le projet a également bénéficié de subventions (8 000 $) du Forum jeunesse et du Pacte rural, tandis que la Scierie familiale Gagnon offrait une commandite pour le cèdre de la mise à l’eau.
Ce projet de halte, appuyé et encouragé par la communauté, se veut une offre de service additionnelle au potentiel récréotouristique de la MRC des Laurentides. Sept places de stationnement, un espace de pique-nique pouvant accueillir une vingtaine de personnes, un panneau de sensibilisation et une structure de mise à l’eau munie d’un treuil complètent l’offre. Le lieu est ouvert gratuitement au public. Plus qu’une simple halte, cet espace ouvre une fenêtre sur un monde agricole riche en histoire, sur des paysages chatoyants, une diversité d’oiseaux et bien sûr, la découverte des détours sinueux de la rivière du Diable.
Source: AGIR pour la Diable