Un aménagement viable autour du Réseau Electrique Métropolitain, c’est possible?

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Par Emile Doyon

Le réseau électrique métropolitain, le REM,  est le plus récent développement en matière de transport collectif au sein de la Ville de Montréal. Ce réseau, développé par CDPQ Infra, prévoit la création de quatre nouvelles lignes, comptant 27 stations, du train électrique d’ici 2031. Le développement de ce projet ne se fait pas sans inquiétude et l’une des proéminentes est la question de l’aménagement urbain autour des futures stations du REM. Sous cette thématique, la Maison du Développement Durable (MDD)  a organisé un panel constitué de Virginie Cousineau, directrice des affaires publiques CDPQ INFRA, Kristopher Parent, directeur de l’aménagement à la Ville de Kirkland, Florence Paulhiac, titulaire de la Chaire In.SITU Innovations en Stratégies Intégrées Transport-Urbanisme et Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville. Ce panel s’est déroulé le 19 septembre dernier à la MDD.

Développer sous la bannière du partenariat et du dialogue

Virginie Cousineau, directrice des affaires publiques CDPQ Infra, a souligné la volonté de CDPQ Infra de travailler en partenariat avec toutes les parties prenantes du projet afin que leurs rôles soient respectés. Parmi les aménagements mentionnés par Mme Cousineau, on souligne en particulier l’idée de faciliter l’accès à tout autre mode de transport que la voiture personnelle. Concrètement, ceci est mis en place à travers un partenariat avec Vélo Québec et BIXI afin que le vélo puisse être une manière facilitée d’accéder à la gare. Les détails des aménagements ciblés pour les vélos n’ont toutefois pas été développés davantage. Un autre exemple de favoriser le transport durable est de favoriser un rabattement d’autobus autour des gares du REM qu’il ne soit pas nécessaire de prendre la voiture pour se rendre à la gare. Cela met en lumière la volonté de CDPQ Infra d’intégrer les nouvelles gares du réseau REM au réseau déjà existant. À la fin de son discours, Mme Cousineau a présenté son partenariat avec l’Union des Producteurs Agricole (UPA). Le but de ce partenariat est de répondre à une crainte quant à l’aménagement de la station terminale de Saint-Anne-de-Bellevue située en zone agricole. CDPQ Infra et l’UPA travailleront conjointement pour protéger la vocation agricole des terres entourant la station terminale du REM. On vise donc à éviter l’étalement urbain.

Un projet non sans craintes ni oppositions

Le REM est un projet qui occasionne beaucoup de discussion, tant positive que négative. En effet, Kristopher Parent, directeur de l’aménagement à la ville de Kirkland a souligné la crainte d’une ville jointe telle que Kirkland quant à une mauvaise intégration des nouvelles gares du REM. Les polémiques de la gestion des stationnements incitatifs, du bruit et de l’accès à la gare ont été avancées par M. Parent, qui compte miser beaucoup sur des objectifs d’acceptabilité sociale afin d’intégrer les citoyens dans la planification de la nouvelle gare.

En somme, le projet du REM avec l’aménagement de ses nouvelles gares, suscite encore beaucoup de questionnements, surtout quant à la considération de l’intermodalité de demain. Ainsi, se questionner sur les modes de déplacement du futur devient une étape essentielle dans le développement des infrastructures de demain.

Source : GaïaPresse

 

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