Le Comité de concertation et de valorisation du bassin de la rivière Richelieu (COVABAR) est heureux de constater que ses préoccupations quant à l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste sur son territoire ont été considérées dans les recommandations du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) portant sur le développement durable de l’industrie des gaz de schiste au Québec.
En effet, le 11 novembre dernier, le COVABAR cosignait avec ses confrères des bassins versants touchés par ce projet de développement, un mémoire conjoint, en collaboration avec le Regroupement des organismes de bassins versants du Québec (ROBVQ), reflétant en 40 points ses préoccupations environnementales, sociales et économiques en rapport avec l’utilisation de la ressource eau (captations d’eau, procédé d’hydrofracturation, traitement des eaux usées et des boues de forage) et l’application de la réglementation (loi sur les mines, la qualité de l’environnement et sur l’aménagement et l’urbanisme) dans le processus d’exploration et l’exploitation des gaz de schiste au Québec.
Ce rapport remet les choses en perspective et permettra de poursuivre, étape par étape le projet, de manière équilibrée, et ce, dans le respect des personnes touchées par ce projet tout en prenant en considération la protection de nos ressources naturelles dont l’eau. Le COVABAR considère que cette prise de position favorisera positivement la coopération entre les divers intervenants concernés et rassurera la population et les propriétaires des terrains visés par ce développement, ce qui est plus que souhaitable dans la situation actuelle.
À la grande satisfaction du COVABAR, le rapport du BAPE a également confirmé qu’en plus de travailler de pairs avec les organismes de bassin versant, il mettra prioritairement de l’avant l’une des premières recommandations du rapport soit; une évaluation environnementale stratégique (ÉES) sur les gaz de schiste. L’implantation de ce comité d’expertise permettra de valider de façon tangible les impacts directs reliés à l’écosystème, aux ressources et tiendra compte de la santé et du bien-être des citoyens et citoyennes.
Selon le président du COVABAR, monsieur Hubert Chamberland, « Cette démarche de conservation et de préservation des ressources, en synergie avec l’approche citoyenne et l’implication des municipalités s’intègre harmonieusement avec celles entreprises par le COVABAR, depuis déjà dix ans, et sera considérée dans le plan d’action de notre Plan directeur de l’eau (PDE), qui sera déposé le 31 mars prochain à ce même ministère. Notre organisme est donc prêt à collaborer avec les instances qui seront chargées de la préparation de cette évaluation environnementale stratégique. »
Rappelons que le COVABAR est un organisme à but non lucratif qui a pour mandat principal de produire le Plan directeur de l’eau (PDE) et qui vise essentiellement par la concertation à sensibiliser et éduquer l’ensemble des citoyens et citoyennes de son bassin versant à la gestion intégrée de l’eau par bassin versant (GIEBV), et ce, dans une perspective de développement durable.