L’Université Laval et le Séminaire de Québec ont signé hier une entente de 40 ans afin de préserver un habitat faunique pour la grive de Bicknell, un petit oiseau de la même famille que le merle d’Amérique, menacé de disparition en raison de la perte et de la modification de ses habitats.
Cette entente est officialisée par la signature d’un bail de conservation d’une valeur de 40 000$, dont l’Université Laval accepte d’être le titulaire. Le projet sera financé par la Fondation de la faune du Québec, par l’entremise du Fonds pour l’habitat des oiseaux du Québec, créé conjointement avec QuébecOiseaux. Ce fonds soutient des projets de protection et d’aménagement d’habitats pour les oiseaux.
Au cours des quatre prochaines décennies, l’Université Laval, en collaboration avec le Séminaire de Québec, pourra réaliser des projets de recherche sur ce territoire forestier protégé tout en s’assurant de la protection de l’habitat de la grive de Bicknell.
« La création de cette aire protégée de 40 hectares située à l’est de la Forêt Montmorency, près du parc éolien de Saint-Tite-des-Caps, constituait un défi, car aucun outil de conservation disponible ne permettait de protéger efficacement l’habitat de la grive de Bicknell en terre privée », a indiqué le président-directeur général de la Fondation de la faune, André Martin. La conservation du territoire et la protection de la grive de Bicknell seront assurées grâce au leadership de l’Université Laval en développement durable et à l’expertise de la Forêt Montmorency en gestion des milieux forestiers.
« Cette initiative est le résultat d’un partenariat qui permettra de conserver dans le temps et dans l’espace un habitat adéquat au maintien des populations de cette espèce. L’habitat de la grive de Bicknell se caractérise, en milieux forestiers aménagés, par la présence de jeunes forêts denses en territoire montagneux. L’aire désignée va être appelée à se déplacer, dans le temps et dans l’espace. Au fur et à mesure que la forêt vieillira, le Séminaire de Québec pourra s’assurer de maintenir pour la grive de Bicknell 40 hectares d’habitats propices pour permettre la nidification de cet oiseau et perpétuer ainsi la présence de l’espèce sur la Seigneurie de Beaupré », a mentionné Éric Bauce.
Source : Université Laval