Un bilan positif des premières initiatives de valorisation du bois de frêne dans le cadre du programme On Frêne! de la grande région de Montréal a été dressé par le Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ) et le Jour de la Terre (JDLT), en collaboration avec la Fédération des producteurs forestiers du Québec (FPFQ), ainsi que le Regroupement des récupérateurs et des recycleurs de matériaux de construction et de démolition du Québec (3R MCDQ).
Le bilan révèle qu’une valeur ajoutée pour les municipalités peut résulter de la transformation du bois des arbres infestés.
Le programme On Frêne!, lancé en 2015 met pour la première fois en relation les municipalités avec les spécialistes de la valorisation, partenaires du programme. Les municipalités ont l’opportunité d’acheminer le bois abattu à l’industrie forestière pour assurer une gestion optimale du bois infesté en commençant par éviter la création de nouveaux déchets. De cette manière, des produits à valeur ajoutée sont également créés, tout en générant des revenus potentiels pour les municipalités.
Un premier bilan financier pour comparer les initiatives de valorisation
Le bilan (téléchargement du bilan complet ici) met en commun les résultats des expériences du programme On Frêne! et ceux d’initiatives locales toutes aussi pertinentes. Pour la première fois, il est possible de comparer les initiatives de valorisation et de dresser un bilan financier de ces dernières. Pour une centaine d’arbres abattus, les municipalités et les arrondissements étudiés ont récolté entre 1200 $ et 2500 $, selon la qualité du bois et le produit final.
« Grâce à ce bilan qui prend en compte une dizaine d’expériences, nous avons enfin une bonne idée de la diversité des possibilités de valorisation, ainsi que des coûts et des gains qu’elles engendrent pour les municipalités et les arrondissements », souligne Pierre Lussier, directeur du Jour de la Terre.
Des gains financiers pour les municipalités grâce à la vente du bois de frêne
Dans la majorité des projets pilotes, la transformation du bois en copeaux a répondu au besoin de valorisation des frênes et a engendré des revenus pour les municipalités. De nombreuses autres initiatives sont également présentées dans le bilan : production de bois de sciage, de pâtes et papiers, de mobilier, de compost industriel, etc.
« Les industriels forestiers, principaux acheteurs du bois abattu se réjouissent de leur implication dans la valorisation du bois de frêne municipal et sont prêts à accueillir d’autres initiatives », indique André Tremblay, président-directeur général du Conseil de l’industrie forestière du Québec.
Depuis plusieurs années, l’agrile attaque progressivement des milliers de frênes de la grande région de Montréal et le nombre d’arbres abattus ne cesse de croitre. L’insecte poursuit son invasion dans d’autres régions du Québec. Ce bilan constitue un excellent outil pour inspirer et conseiller d’autres municipalités qui sont ou seront touchées par l’insecte ravageur.
Source : Conseil de l’industrie forestière du Québec