Eau Secours! la Coalition québécoise pour une gestion responsable de l’eau s’inquiète pour la santé du fleuve Saint-Laurent et demande à tous les paliers de gouvernement de mettre en place des mesures concrètes pour protéger le plus important des cours d’eau québécois.
Selon Alice-Anne Simard, directrice générale d’Eau Secours!, « le fleuve Saint-Laurent fait continuellement face à des menaces, mais l’actualité des derniers jours est particulièrement inquiétante. Nous n’avons jamais reçu autant de mauvaises nouvelles concernant le Saint-Laurent en un si court laps de temps. »
Menaces pour le fleuve et la biodiversité
Cette semaine, Pêches et Océans Canada décidait de permettre l’exploration pétrolière et gazière dans la future zone de protection marine du chenal Laurentien. Du côté de la Côte-Nord, on apprenait qu’un dépotoir se déverse dans le Saint-Laurent depuis plusieurs années, mais que le gouvernement du Québec n’a posé aucune action concrète pour régler le problème. Cette semaine toujours, la mort de six baleines noires de l’Atlantique Nord a beaucoup fait parler puisqu’elle constitue un phénomène sans précédent et que des toxines retrouvées dans l’eau du fleuve pourraient être en cause. Finalement, les gouvernements provincial et fédéral annonçaient un Plan d’action Saint-Laurent au budget amputé, passant de 70 à 57,5 millions sur cinq ans, et n’incluant aucun investissement pour la protection des aires marines du fleuve Saint-Laurent.
Urgence d’agir
Eau Secours! croit que les efforts et les investissements des divers paliers de gouvernement ne correspondent aucunement à l’urgence et l’intensité des menaces qui pèsent sur le Saint-Laurent et à l’importance de le protéger. Selon Mme Simard, « tous les paliers de gouvernement doivent se concerter pour développer une stratégie de financement plus robuste pour le Saint-Laurent. À cause de son importance et des graves menaces qui pèsent sur lui, le fleuve mérite un poste budgétaire véritablement dédié à sa protection et sa restauration. »
Le fleuve Saint-Laurent est la source d’eau potable de plus de 3,7 millions de Québécois et de Québécoises, ce qui représente 45% de la population. Cet écosystème abrite également une riche biodiversité floristique et faunique, dont plusieurs espèces menacées ou en voie de disparition. « Protéger le Saint-Laurent, c’est protéger non seulement notre santé et l’eau potable que nous buvons, mais aussi des industries importantes pour l’économie du Québec, comme la pêche et le tourisme, » conclut Mme Simard.
Source : Eau Secours!