Tricastin : mise à l’arrêt de la centrale et non-reprise des activités de deux installations d’Areva

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Ce jeudi 28 septembre 2017, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a demandé à EDF de mettre à l’arrêt dans les plus brefs délais la centrale nucléaire de Tricastin, et à AREVA de ne pas remettre en service deux de ses installations (Comurhex 1 et W) sur le même site, en raison des risques de ruptures de digue en cas de séisme.

Le site nucléaire de Tricastin est un des plus importants sites nucléaires d’Europe. En plus de la centrale, il compte de nombreuses installations, civiles et militaires, et notamment d’enrichissement du combustible qui utilisent des procédés chimiques très dangereux.

Suite à l’accident de Fukushima, EDF a dû réaliser des études géotechniques pour s’assurer de la résistance de la digue du canal qui longe le site nucléaire. Cette digue se situe sur une zone de sable qui serait susceptible de céder en cas de “séisme majoré de sécurité” (séisme maximal historiquement vraisemblable).

Si un séisme important survenait dans la zone, cela causerait l’inondation du site, et potentiellement, un accident majeur, comme cela s’est produit à Fukushima après le tsunami

EDF est censée compléter ses investigations géotechniques afin de caractériser plus finement les risques sur la digue concernée et procéder, avant le redémarrage des réacteurs, aux renforcements nécessaires pour assurer la résistance de la digue au séisme : une opération à plusieurs millions d’euros.

Alors que les réacteurs nucléaires de Tricastin atteindront bientôt les 40 ans de fonctionnement, il est plus que temps de les arrêter définitivement. Sans oublier que la centrale est aussi concernée par les problèmes génériques de microfissures de cuve, des fuites de trititum et que l’ASN a décidé de la mettre en contrôle renforcé jusqu’à la fin de l’année 2017, suite à plusieurs incidents significatifs pour la sûreté et l’environnement qui ont eu lieu pendant l’été.

Cette mise à l’arrêt de quatre réacteurs nucléaires d’une même centrale est un évènement très rare. L’ASN durcit le ton avec EDF, mais ne devrait-elle pas être aussi rigoureuse avec le futur réacteur EPR de Flamanville en émettant un avis négatif sur sa cuve toute neuve et déjà défaillante?

Pour En savoir plus

Source : Sortir du nucléaire 

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