Cultiver un potager sans pesticide, sans engrais et sans effort physique ou presque serait à la portée de tous, selon Didier Helmstetter, agronome malicieux qui publie «Le Potager du Paresseux» (Tana Editions). Sa recette : «la phénoculture»
Descendant de paysans, Didier Helmstetter est un ingénieur agronome qui a longtemps cultivé un potager de façon assez traditionnelle, jusqu’à ce qu’ «un coup de pouce du destin», dit-il avec beaucoup de second degré, l’oblige à changer de cap. À l’approche de la retraite, l’Alsacien est victime d’un infarctus. Dès lors, il se fixe un défi :«travailler moins pour ramasser plus».Une aventure qu’il partageait déjà sur YouTube, allongé crânement dans son transat, et qu’il prolonge dans un livre plein d’humour et de sagesse, Le Potager du Paresseux (Tana Editions), en librairie ce 8 février.
Sa méthode ? «Adieu binette et grelinette». Au lieu de travailler la terre, de l’ameublir, de la retourner, Didier Helmstetter propose tout simplement… de la couvrir, avec du foin. Une vingtaine de centimètres d’épaisseur à dérouler sur le sol, en ouvrant un sillon pour planter, voilà la clé de ce qu’il baptise ironiquement la «phénoculture».
Le foin pour nourrir et protéger la terre
Source: We Demain. Auteure: Alice Pouyat