La pénurie d’eau menace la planète et elle est aggravée par le réchauffement climatique. L’Afrique du Sud est un exemple qui illustre cette problématique.
Cours d’eau bétonnés par des barrages qui n’arrivent plus jusqu’à la mer, nappes aquifères millénaires vidées jusqu’à la dernière goutte, eaux contaminées par diverses pollutions… Les réserves d’eau douce de la planète étaient déjà en péril, avant même que les effets potentiellement dévastateurs du réchauffement ne se fassent sentir. Des problèmes longtemps épargnés à la deuxième ville sud-africaine. En 2014, la demi-douzaine de réservoirs qui approvisionnent les 4 millions d’habitants du Cap étaient remplis. Mais après trois ans de sécheresse historique, les réserves d’eau sont au plus bas. Et les habitants sont invités à ne pas utiliser plus de 50 litres par jour et par personne.
Les spécialistes du climat l’avaient prédit. Mais pas si tôt. «Le changement climatique aurait dû nous frapper en 2025 (…). Les services météo d’Afrique du Sud m’ont dit que leurs modèles ne marchaient plus«, commentait récemment la responsable de la province du Cap occidental, Helen Zille.