Concilier développements économique et social et protection de l’environnement

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Par Domita Cundari



« Une récession financière n’est rien en comparaison d’un resserrement du crédit écologique », mentionne le tout dernier rapport Planète vivante 2008 produit par le Fonds mondial pour la nature.


Pour Madame Tremblay, ingénieure au Service des lieux contaminés du Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP), le mot clé est « changement de comportement », une attitude nécessaire pour introduire de nouvelles habitudes plus écologiques.


Conférencière au Congrès annuel des ingénieurs du Québec, la professionnelle du MDDEP discourait sur l’intégration du développement durable (DD) en ingénierie afin de concilier le développement économique et social à la protection de l’environnement. Sa présentation avait pour objectif de sensibiliser les ingénieurs au développement et à l’application d’innovations technologiques respectant l’environnement et les futures générations. Décrivant la Terre comme précieuse et insistant sur l’importance de la conserver tout en considérant ses ressources et espaces limités, Mme Tremblay a fait le constat de la situation vis-à-vis des changements climatiques au Québec. Elle s’est aussi penchée sur les outils permettant l’application du DD,  tels que l’analyse du cycle de vie (ACV) et elle a rappelé la stratégie du gouvernement du Québec en matière de DD.


L’ingénieure du MDDEP aura fait le survol de la nouvelle norme ISO 14064 relative aux gaz à effet de serre et des besoins de séquestration géologique du CO2 au Québec. Présenté comme une innovation technologique, le captage et séquestration du CO2 (CSC) permet la capture du dioxyde de carbone provenant des usines et centrales thermiques, la compression et le transport de celui-ci vers un site de séquestration géologique.


Afin de développer cette technologie, le MDDEP finance la Chaire de recherche sur la séquestration géologique du CO2. Celle-ci a pour objectif d’évaluer la capacité de stockage du dioxyde de carbone au Québec, de tester différents sites sur leur potentiel de rétention après injection et de former une expertise au Québec dans le domaine du CSC. Selon Mme Tremblay, «  la réduction à la source reste la meilleure alternative ».


Au terme de cette conférence, quelques questions restent toutefois sans réponse. Pourquoi ne pas profiter de la présence de tout ces ingénieurs pour mettre de l’avant de nouvelles technologies permettant la réduction à la source? Cette innovation est-elle respectueuse de l’environnement et des générations futures? S’inscrit-elle dans une démarche de principe de précaution où il vaut mieux prévenir que guérir?
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