Par Sylvie Rivard
Mots clés : tourisme, développement durable, environnement, symposium, Amérique du Nord, Europe.
Les environnements naturel, culturel, patrimonial et humain tissent la matière première de l’économie du tourisme. C’est ce qui motive ses professionnels à s’engager sur la voie du développement durable. Au cours des prochains jours, le Centre des congrès de Québec deviendra le lieu d’intenses discussions sur le sujet à l’occasion du Symposium international sur le développement durable du tourisme.
Les 17, 18 et 19 mars, des experts venus d’Amérique du Nord et de l’Europe partageront leurs connaissances et leurs expériences sur la façon de développer et de vendre leurs destinations en recherchant un équilibre entre économie viable, respect de l’environnement et retombées pour les communautés d’accueil; ce qui constitue les grands piliers du développement durable. Quelque 400 participants d’ici et d’ailleurs participeront aux discussions portant notamment sur les stratégies qui conjuguent tourisme et développement local viable, la gestion « durable » des entreprises touristiques (hébergement, attraits, événements, etc.) et sur les façons de forfaitiser et de vendre ce qui devient un avantage compétitif pour les destinations engagées sur la voie du développement durable. Tout un défi pour l’industrie touristique qui doit affronter une crise économique telle que nous la connaissons en ce moment!
La Déclaration de Québec
Les jalons du développement durable ont été posés à Québec en 2002, lors du premier Sommet mondial sur l’Écotourisme, tenu sous l’égide du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), dans le cadre de l’Année internationale de l’écotourisme. Réunissant des représentants de 132 pays, le Sommet avait mené à l’élaboration de la Déclaration de Québec, un rapport qui soulignait l’importance du tourisme au Sommet mondial sur le développement durable, tenu à Johannesburg, la même année.
Reconnaissant le tourisme comme un important moteur de développement économique pour les communautés, les régions et les pays, la déclaration de 2002 a fait mouche et a inspiré de nombreuses initiatives. En 2004, l’organisme Aventure et écotourisme Québec devenait le partenaire international de Leave no trace Center for outdoor ethics — francisé, il est devenu programme « Sans trace », dont l’objectif est d’éviter ou de réduire au minimum les impacts (du tourisme) sur les milieux naturels tout en assurant une expérience positive pour tous les usagers.
Au Québec, le Sommet a aussi mené à la rédaction de la politique touristique « Vers un tourisme durable », en mai 2005; cette politique précédait la « Politique québécoise de développement durable », adoptée en 2006. Dans la foulée, l’Association des hôteliers du Québec lançait, en novembre 2008, le programme Réservert, une initiative volontaire incitant les hôteliers québécois à adopter des pratiques de gestion « durable ». De nombreux projets d’écologisation des FAÇONS DE FAIRE ont également été initiés. Tourisme Laval et Tourisme Montréal, deux associations touristiques régionales responsables de la promotion et du développement du tourisme, ont notamment entrepris de s’engager à réduire leurs impacts sur l’environnement par des gestes concrets comme la diminution de l’utilisation de l’énergie.
Bouctouche, un modèle
Au plan national, la ville de Bouctouche, au Nouveau-Brunwick, s’est classée parmi les meilleures destinations au prestigieux concours Virgin Holidays Responsible Tourism Award 2008. L’exemple de Bouctouche illustre de façon éloquente la manière dont le tourisme peut revitaliser l’économie d’une communauté rurale tout en préservant son environnement, son patrimoine et sa culture. Cette liste n’est évidemment pas exhaustive; en 2009, le développement durable s’inscrit dans la plupart des activités de planification, de développement et de promotion des activités touristiques.
Les conférences et ateliers des prochains jours permettront aux participants de lever le voile sur l’innovation en développement durable du tourisme dans des champs essentiels à son plein épanouissement, dans le respect de l’environnement et des communautés.
Un rendez-vous à suivre avec GaïaPresse. |