Par Audrey Yank
Membre de la délégation de la Jeunesse canadienne à Cancun
La Conférence de la jeunesse s’est déroulée du 26 au 28 novembre dernier à l’Université des Caraïbes à Cancun. Cette rencontre de trois jours précédait tout juste la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques. Cette conférence de la jeunesse est la 6e dans l’histoire des négociations, la première ayant été lancée à Montréal en 2005, lors de la 11e Conférence des parties.
À chacun son image Pour la session d’ouverture, la foule était colorée de chandails à l’effigie des différentes délégations. À première vue, on pouvait facilement identifier le groupe de l’Australie, de la Chine ou du Mexique. Après quelques discussions plus informelles, on a pu découvrir des représentants de petites îles du Pacifique, de pays scandinaves ou de l’Amérique du Sud. La conférence accueillait aussi des représentants du mouvement des Scouts, des associations universitaires ou des organismes communautaires et environnementaux. Vous seriez surpris de l’efficacité et de la capacité de travail de tous ces participants. Avec de la motivation et de la passion, tout est possible! Nous nous sommes donc divisés en groupe de travail, répartissant entre les équipes les forces de chacun. Ces différents groupes de travail, des médias aux politiques en passant par celui des stratégies à long terme, se sont concentrés sur leurs objectifs et de la façon dont ils allaient les atteindre. Au final, le message est clair : les jeunes exigent que les gouvernements s’engagent à prendre des mesures justes et appropriées pour protéger notre climat.
Solidaires et affairés Cette Conférence de la jeunesse visait à préparer les jeunes à assister à la Conférence sur le climat. L’objectif était de leur donner une plateforme pour discuter et pour s’organiser pendant les deux prochaines semaines, en vue de développer parmi eux des futurs leaders du climat. En effet, les délégués les plus expérimentés ont offert des ateliers, des formations et des sessions d’informations pour aider les nouveaux arrivants à bien se familiariser avec la complexité du fonctionnement du système des Nations Unies. La beauté de cette conférence de la jeunesse réside aussi dans l’esprit d’entraide, de collaboration et l’atmosphère de solidarité qui y régnait. Des jeunes bénévoles mexicains traduisaient en direct pour inclure la communauté hispanophone locale. Un système de prise de décision par consensus a aussi permis de faire avancer le tout à une vitesse impressionnante. Ce système qui fonctionne par signes évite plusieurs escalades! Ainsi, chacun est égal à l’autre, et donne la chance à tous de s’exprimer.
Des mentors au rendez-vous Parmi les personnalités invitées se trouvaient des figures inspirantes telles que monsieur Bill McKibben, fondateur de l’organisation internationale 350.org. De savoir que des personnes comme elle supportent le mouvement jeunesse pour le climat est une source de motivation importante. En effet, après avoir assisté à cette conférence jeunesse, je n’ai plus aucun doute sur la crédibilité du mouvement jeunesse et de l’impact que nous aurons au cours des deux prochaines semaines. Parmi tout ce mélange de cultures et d’engagement, la délégation de la jeunesse canadienne est une des plus nombreuses, comptant 29 membres. Mais nous ne pourrions être aussi influents ici sans une collaboration avec les centaines d’autres jeunes présents.
Attention, nous sommes là! L’appel est lancé : attention nous sommes là! Les négociateurs et les délégations officielles des différents pays peuvent se préparer à une présence importante et une pression constante de la part des jeunes. Les premières apparitions des jeunes auront lieu avec des interventions officielles, au même titre que celles de tous les pays, durant les sessions d’ouverture des différents groupes subsidiaires de la conférence des Nations Unies. Notre vitalité, notre sens de l’innovation, notre énergie particulière se démarquent de celle des négociateurs officiels. Nous ferons entendre notre voix tout au long de la conférence sur le climat. Nous poserons des actions, nous serons présents dans les médias. La perspective jeunesse ou nos positions politiques vous seront dévoilées.
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Par Audrey Yank Née à Gatineau, Audrey est impliquée dans les causes environnementales depuis son jeune âge. Cette jeune fille qui adore les activités plein air termine actuellement sa quatrième année d'études en génie des bioressources à l'Université McGill à Montréal. Audrey a été témoin pour la première fois de l'impact des changements climatiques sur les populations locales des pays du Sud lors d'un stage de développement international au Niger. L'an dernier, Audrey a également eu la chance de réaliser un projet de recherche lié aux sources d'énergie alternatives au Bénin. Elle a développé grâce à ses diverses implications scolaires et communautaires un réel désir de faire une différence. Cette année, Audrey fait partie de la Délégation de la jeunesse canadienne qui participe à la CDP16 afin de représenter la voix et les opinions de la jeunesse canadienne lors de ces négociations internationales sur le climat. |