Le député du Bloc a diffusé un communiqué de presse en fin d’après-midi le 15 avril dernier, soulignant que la proposition faite récemment par le NPD au sujet du Parc est impraticable et brouillonne.
M. Nadeau est d’avis que cette proposition, faite par la candidate néo-démocrate Nicole Turmel, est rétrograde, étant donné qu’elle favoriserait les résidents du parc en leur accordant « des clauses grand-père », ce qui aurait pour effet de limiter le droit d’accès du public.
Par ailleurs, M. Nadeau a fait valoir que la proposition de madame Turmel est en contradiction avec la politique du NPD qui remonte au projet de loi de M. Ed Broadbent il y a six ans. Il a également souligné que les néo-démocrates ont voté contre tous leurs principes à cet égard lors de l’étude en comité du projet de loi du gouvernement sur le Parc.
Selon M. Nadeau, tout projet de loi sur le parc de la Gatineau doit mandater la conservation et l’intégrité écologique comme priorité de gestion, enchâsser ses limites et respecter l’intégrité territoriale du Québec. Il doit également éliminer la construction résidentielle et reconnaître que le Parc est créé à l’intention des générations futures.
Le communiqué de M. Nadeau :
LE NPD FAVORISE LES RÉSIDENTS DU PARC DE LA GATINEAU
AU DÉTRIMENT DU DROIT D’ACCÈS AU PUBLIC
Gatineau, le 15 avril 2011 – Le député de Gatineau Richard Nadeau critique l’énoncé de politique portant sur le Parc de la Gatineau présentée aujourd’hui par la candidate du NPD dans Hull-Aylmer, madame Nycole Turmel.
Dans un communiqué du 15 avril 2011, la candidate néo-démocrate a déclaré que le premier projet de loi qu’elle déposerait une fois élue à la Chambre des communes viserait à protéger les limites du Parc de la Gatineau.
« Cela est louable en soit, mais l’approche de madame Turmel est empreinte d’écueils, » de dire M. Nadeau. « Premièrement, elle dit vouloir protéger l’intégrité du territoire tel que délimité en 1960. Or, la CCN a changé ces limites en 1997 par voie d’une décision administrative, en attendant qu’elles soient fixées convenablement par instrument législatif. Le hic : la CCN a vendu ou transféré nombre de terrains à l’intérieur des limites de 1960 et il ne serait plus praticable d’enchâsser cette limite dans une loi du Parlement » a-t-il ajouté.
«Pensez au paradoxe suivant : la première priorité de gestion pour le parc selon son dernier plan directeur est la conservation. Or, comment appliquer cette priorité dans le stationnement du Loblaws du boulevard St.-Raymond ; aux alentours des 68 résidences du secteur du lac des Fées ; ou aux alentours de l’hôpital de Wakefield?», de dire M. Nadeau. Par conséquent, il serait plus réfléchi de parler d’une protection des limites fixées par la CCN en 1997 et non en 1960 », d’ajouter le député de Gatineau.
Par ailleurs, selon M. Nadeau, l’énoncé de madame Turmel semble rétrograde, étant donné qu’il favoriserait les résidents du parc en leur accordant « des clauses grand-père », ce qui aurait pour effet de limiter le droit d’accès du public.
« Rappelons à cet égard qu’une association de résidents du parc a tenté à maintes reprises de convaincre le gouvernement fédéral de fermer la plage Blanchet et la mise à l’eau du lac Meech », a déclaré M. Nadeau.
De plus, le député fait valoir que dans tous ses plans directeurs, la CCN maintient que les terrains privés nuisent à la vocation publique du parc, puisqu’ils minent son intégrité et sa continuité et qu’ils entravent la protection de la faune et des ressources naturelles et culturelles.
« La proposition de madame Turmel écarte l’utilisation d’un droit de premier refus sur l’achat des terrains privés du parc, contredisant ainsi la politique du NPD qui remonte au projet de loi de M. Ed Broadbent il y a six ans, » de dire M. Nadeau. Mais, il ne faut pas s’en surprendre, étant donné que le NPD a voté contre tous ses propres principes à cet égard – y compris le projet de loi C-20 du gouvernement sur la Capitale nationale ».
Selon M. Nadeau, tout projet de loi sur le Parc de la Gatineau doit mandater la conservation et l’intégrité écologique comme priorité de gestion, enchâsser ses limites et respecter l’intégrité territoriale du Québec. Il doit également éliminer la construction résidentielle et reconnaître que le parc est créé à l’intention des générations futures.
« Finalement, madame Turmel passe complètement sous silence le besoin de consulter le gouvernement du Québec, voire obtenir son approbation, pour toute question touchant les empiètements du gouvernement fédéral sur le territoire québécois – ce qui comprend le Parc de la Gatineau, tel que demandé par les ministres québécois, Benoît Pelletier en 2007 et M. Claude Béchard en 2009. Cela est inacceptable pour un parti qui se dit soucieux des intérêts du Québec et respectueux de ses compétences », de conclure M. Nadeau.