Les partis politiques ont dévoilé leurs priorités environnementales – Seul le Parti conservateur a ignoré le questionnaire environnemental de groupes québécois et canadiens

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Tous les partis, sauf un, ont identifié leurs priorités environnementales en répondant à un questionnaire soumis par des groupes environnementaux québécois et canadiens, rendu public aujourd’hui. À deux semaines du vote, le questionnaire présente les engagements environnementaux pris par le Bloc Québécois, le Nouveau Parti démocratique, le Parti libéral, le Parti vert. Seul le Parti conservateur n’a pas répondu, ignorant l’invitation des groupes québécois et canadiens.
 
« Nous sommes heureux de constater qu'il y a un fort intérêt de la part des partis politiques pour certains des enjeux prioritaires des électeurs comme la lutte aux changements climatiques et l'investissement dans les énergies vertes », explique Steven Guilbeault, coordonnateur général adjoint d'Équiterre. « Nous sommes par contre déçus, quoique peu surpris compte tenu de sa réticence à participer à des démarches de la société civile, que le Parti conservateur ait refusé de partager ses positions sur ces enjeux », ajoute-t-il.
 
Le questionnaire comportait des questions sur les enjeux de la protection des terres, de l'eau et des espaces marins, l'énergie verte, les changements climatiques, les sables bitumineux, le transport en commun et la toxicité des produits domestiques.
 
Quelques faits saillants des réponses des partis. Tous les partis qui ont répondu au questionnaire s'engagent à:

  • Développer et financer un cadre pour des investissements à long terme et dédiés aux transports en commun. Par exemple, le Parti libéral s’engage à « mettre en place une stratégie canadienne de transport et d’infrastructure qui misera sur les bénéfices économiques à long terme. »
     
  • Mettre un prix sur la pollution reliée au gaz à effet de serre en 2012 et à augmenter l'aide fédérale au développement de l'énergie verte, mais les détails et les propositions varient selon les partis. Par exemple, le Bloc Québécois a précisé : « Le Bloc Québécois propose de bonifier le financement du programme écoÉnergie sur les énergies renouvelables afin de doubler l’objectif existant et le faire passer de 4000 MW à 8000 MW.»
     
  • Créer plus d’espaces marins protégés. Par exemple, le NPD s’est spécifiquement « engagé à en créer 12 d’ici la fin de 2012. »
     
  • Supporter des règlements plus sévères quant à l’interdiction d’utilisation de produits chimiques potentiellement dangereux dans des biens de consommation, notamment l’interdiction du bisphénol A des conserves de nourriture, à l’intérieur de 18 mois. Par exemple, le Parti vert a précisé : « Nous ferons pression pour que la LCPE soit amendée afin de couvrir toutes les substances dont le risque pour la santé humaine a été prouvé et que l’interdiction du bisphénol A et du nonylphénol soit mise en vigueur immédiatement. »

 
« Il est intéressant de voir que les partis qui ont répondu au questionnaire s'engagent non seulement à mettre un prix sur le carbone, mais aussi à prendre leurs responsabilités dans le domaine des sables bitumineux. Par ailleurs, l'énergie verte devenant un élément clé de l'économie mondiale, on se doit de prendre des actions pour favoriser son essor et les partis politiques semblent avoir bien compris l'importance d'investir dans ce secteur », explique Christian Simard, directeur général de Nature Québec.
 
« Encore une fois,  les conservateurs refusent de répondre à un questionnaire portant sur leurs intentions face à l’environnement, cette attitude est totalement inacceptable et anti démocratique. Nous invitons la population à prendre acte du refus de monsieur Harper et du Parti conservateur de témoigner d’un respect minimal envers l’environnement et leurs responsabilités vis-à-vis la population plus particulièrement les jeunes et les générations à venir », a affirmé André Bélisle, président de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA).
 
Les réponses complètes aux questions sont disponibles, en français et en anglais, au www.ecoquestions2011.ca. Les groupes environnementaux vont faire connaître la démarche à plus de 150 000 citoyens via courriel.
 
Ce questionnaire environnemental adressé aux partis politiques est une initiative de Défense environnementale, Équiterre, l'Institut Pembina et la Société pour la nature et les parcs du Canada, avec l'appui de l'Association québécoise de lutte à la pollution atmosphérique (AQLPA), ENvironnement JEUnesse, Jour de la Terre, Nature Québec et Vivre en Ville.
 

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