La fournaise à biomasse – une innovation marquante dans le domaine de l’énergie de remplacement

0

Le chauffage de l’exploitation agricole devient de beaucoup plus écologique! Les chercheurs du Centre de développement de l’agroforesterie d’Indian Head, en Saskatchewan, sont sur le point de présenter la fournaise à biomasse ligneuse, une innovation marquante dans le domaine de l’énergie de remplacement, lors de la journée Portes ouvertes de 2011 du Centre de développement de l’agroforesterie, le 7 juillet.

« Nous sommes vraiment emballés par cette nouvelle technologie et ce qu’elle représente pour les agriculteurs du Canada », a déclaré Ian Pickering, gestionnaire de projet du Centre de développement de l’agroforesterie d’Agriculture et Agroalimentaire Canada. Avec ses collègues, Pickering étudiera la fournaise à biomasse durant une période de trois ans afin de déterminer sa viabilité comme moyen de chauffage de l’exploitation agricole.

La fournaise utilise comme source de chaleur la biomasse ligneuse – les arbres et arbustes cultivés dans les systèmes agroforestiers. Le Centre de développement de l’agroforesterie cultive et récolte actuellement des saules qui serviront de combustible. Les saules sont une source d’énergie renouvelable; ils sont récoltés tous les trois à cinq ans et repoussent sans avoir à être replantés.

Les saules sont récoltés à l’aide d’une botteleuse modifiée qui les coupe et les met en botte en une seule passe. Les bottes sont alors mises à sécher et, après six mois, elles sont prêtes pour la transformation. Elles sont versées dans un processeur de ballots qui les réduit en copeaux. Ces copeaux deviennent le combustible de la fournaise.

La fournaise fonctionne comme suit : Le bois combustible est brûlé dans une chaudière à biomasse qui réchauffe l’eau. L’eau chaude est alors transférée de la chaudière à un échangeur de chaleur que le système actuel utilise pour chauffer l’édifice. Si l’eau qui provient de la chaudière à biomasse ne renferme pas suffisamment de chaleur, alors les systèmes au gaz naturel fourniront la chaleur supplémentaire. La chaudière à biomasse remplacera 90% du gaz naturel utilisé dans la chaudière actuelle.

Cette fournaise, la première du genre à Agriculture et Agroalimentaire Canada, est le fruit de plus de six ans de planification et de recherche. En dernier lieu, les chercheurs espèrent utiliser la fournaise à biomasse comme principale source d’énergie pour chauffer les 43 000 pieds carrés du Centre de développement de l’agroforesterie, le gaz naturel demeurant comme remplaçant. La fournaise offre la possibilité d’économiser 40 000 $ en gaz naturel et de diminuer d’environ 300 tonnes la production de dioxyde de carbone.

« Nous espérons qu’un jour les collectivités rurales pourront recourir aux fournaises à biomasse pour chauffer plusieurs édifices en même temps, a déclaré Pickering. Pour le secteur agricole, les producteurs pourront chauffer l’ensemble de leur exploitation. »

En définitive, la fournaise à biomasse est un autre moyen de procéder à des recherches sur la viabilité et la gestion à long terme des agro‑écosystèmes. Les résultats de ces recherches permettront de déterminer comment les agriculteurs pourront équilibrer leurs objectifs économiques et la gestion durable de leur terre.

Bien qu’un investissement initial s’impose, entre 200 000 $ et 300 000 $ selon la taille, les agriculteurs pourront incorporer l’utilisation de la biomasse dans leur exploitation agricole en utilisant les tracteurs existants pour former les ballots et des broyeurs de foin pour réduire le bois en copeaux. En fin de compte, les agriculteurs en tireront à long terme un avantage tant sur le plan environnemental qu’économique en réduisant leur facture de gaz naturel et leur empreinte carbone, car la combustion de la biomasse ligneuse est plus propre.

La fournaise à biomasse a été fabriquée par le groupe Viessmann, une société familiale installée en Autriche où on construit et utilise des systèmes de chauffage bioénergétiques depuis plus de 30 ans. Les autres éléments du système ont été fabriqués et installés dans le conteneur d’expédition par Fink Machine Inc, une société canadienne dont le siège est à Enderby, en Colombie‑Britannique.

Ce projet pilote n’est que l’une des nombreuses innovations du Centre de développement de l’agroforesterie qui plante des arbres dans les paysages agricoles depuis 110 ans. Le Centre fait la promotion des avantages environnementaux et économiques de l’intégration d’arbres dans les systèmes agricoles par l’intermédiaire de la recherche, de la vulgarisation et de la fourniture de semis aux agriculteurs des Prairies et à d’autres clients admissibles.

Partager.

Répondre