Avec les récents travaux d’exploration et un prix de l’or à plus de 1000 $/oz, Osisko contemple une mine qui serait pratiquement 2 fois plus grosse que celle évaluée lors du BAPE en 2008-2009 :
Réserves d’or :
6,3 millions d’onces (2008) vs 10,7 millions d’onces (2011)
Total de roches à extraire:
510 millions de tonnes (2008) vs 1,1 milliard de tonnes (2011)
Dimensions fosse:
2 km X 800m X 380m (2008) vs 3,5 km X 1,3km X 400m (2011)
Revenus bruts prévus:
4,3 milliards $ (2008 à 775$/oz) vs 9,2 milliards $ (2011 à 1000$/oz)
Redevances prévues:
88 millions $ (2008/2010) vs 319 millions $ (2011)
(Avec nouveau régime de redevances du gouvernement)
Profits nets prévus aux actionnaires:
1,1 milliard $ (2008) vs 3,8 milliards $ (2011, notre estimé)
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Questions environnement / santé :
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Qu’advient-il des études et des impacts qui avaient été évalués pour ce qui est des niveaux de bruit, de poussières, de vibrations et de rabattement de la nappe d’eau souterraine ?
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Où disposerait-on les quelques 600 millions de tonnes de déchets miniers supplémentaires (incluant 160 millions de tonnes de résidus miniers cyanurés qui s’ajouteraient aux 183 millions de tonnes prévues au départ)
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Quel serait le nouveau bilan hydrique, énergétique et de gaz à effet de serre d’un tel projet ?
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Quelle serait la nouvelle garantie financière pour assurer la restauration environnementale du site? Est-ce qu’un nouveau plan de restauration serait produit et soumis à des consultations publiques (ce qui est d’ailleurs prévu au nouveau projet de loi 14 sur les mines) ?
Conclusions :
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Avec le régime de redevances actuelles, l’État va chercher à peine l’équivalent de 2 à 3% de la valeur brute du gisement (non renouvelable), ce qui est beaucoup trop peu.
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Avec un taux de rendement aux investisseurs supérieurs à 20% (à un prix de 775$/oz or) et des profits nets aux actionnaires dépassant le milliard $ en 10-15 ans, il y a encore une grande marge de manœuvre pour l’État.
- Exemple d’un modèle de redevances bonifiées: exiger une redevance « plancher » de 4 à 10% sur la valeur brute produite (taux variant selon le prix de l’or), combinée à une redevance de 20% sur les profits (sans déduction possible); cela permettrait à l’État de tirer 5 fois plus de redevances (2 fois plus de revenus fiscaux totaux) et ainsi partager les bénéfices nets à 50/50 (un minimum). Il faut aussi considérer plus sérieusement la prise de participation et de contrôle de l’État (minoritaire ou majoritaire) dans certaines filières minières.