Alors que prennent fin les consultations concernant la règle du 50 % de protection environnementale du territoire, le député de L'Assomption et porte-parole de l'opposition officielle en matière d'environnement, de développement durable et de parcs, Scott McKay, demande au ministre Pierre Arcand de préciser ses intentions.
« D'un côté, le premier ministre Jean Charest soutient que de l'activité industrielle pourra être permise dans les zones protégées, tandis que Pierre Arcand a affirmé le contraire la semaine dernière. Le gouvernement parle des deux côtés de la bouche et sème l'inquiétude. La confusion est réelle, il doit préciser sa pensée et ses intentions », a déclaré Scott McKay.
« Le ministre Arcand, par ses déclarations, pourrait littéralement mettre à mort l'industrie forestière et les milliers d'emplois qui s'y rattachent. Son ambivalence est inexcusable. Lors de la séance de consultation publique à Saguenay le 22 septembre dernier, le ministre Arcand déclarait qu' "il y a des possibilités sans problème de coupe de bois". Quelques semaines plus tard, dans un autre forum, il a suggéré que les coupes forestières soient considérées comme une activité industrielle, les rendant ainsi impossibles sur le territoire de protection », a ajouté le député de Roberval et porte-parole en matière de forêts, Denis Trottier.
Les études d'impact doivent être rendues publiques
Pour le Parti Québécois, il apparaît clair que ces déclarations contradictoires illustrent bien l'improvisation du gouvernement sur cet enjeu. « Il y a énormément de zones d'ombre quant aux réelles intentions de protection. Pour avoir assisté à quelques-unes de ces consultations, je constate que le gouvernement a créé d'immenses attentes qu'il sera, de toute évidence, incapable de concrétiser », a indiqué Scott McKay.
Le député de L'Assomption note que l'information présentée lors des séances publiques par le gouvernement libéral est insuffisante. « Le ministre Arcand doit rendre publiques les études d'impact afin de connaître les effets positifs et négatifs de la protection du territoire pour les communautés. C'est un minimum pour rassurer la population, à moins que le ministre ne dispose d'aucune étude, ce qui serait une démonstration éloquente d'un amateurisme dangereux », a poursuivi Scott McKay, qui exige que ces études d'impact soient rendues publiques avant le dépôt du projet de loi à venir.
L'objectif gouvernemental de protéger 50 % des territoires nordiques repose sur de mauvaises assises. « Le développement durable, c'est à la fois assurer la préservation des territoires nordiques à forte valeur écologique, tout en permettant aux populations qui vivent dans ces zones de prospérer et d'assurer leur développement de manière responsable avec les ressources naturelles qui les entourent. Les tergiversations actuelles ne font que susciter les craintes et la suspicion sur les véritables intentions du gouvernement libéral. Le développement durable, ça exige de la transparence, de l'information et un véritable dialogue avec les communautés locales. Le ministre Arcand, en reniant sa parole, a brisé le lien de confiance et trahi les principes du développement durable », a conclu Scott McKay.