Équiterre se réjouit du leadership dont fait preuve le gouvernement québécois en annonçant l’entrée en vigueur, dès le 1er janvier 2012, de son système de plafonnement d’échange de droits et d’émissions de gaz à effet de serre (GES). Ce faisant, le Québec devient ainsi la première juridiction avec la Californie à mettre en oeuvre ce type de règlement dans le cadre du Western Climate Initiative (WCI).
« Dans le contexte du retrait du protocole de Kyoto par le gouvernement Harper, nous saluons l’engagement du Québec de maintenir son objectif de réduire ses GES de 20% sous les niveaux de 1990, d’ici 2020 », soutient Sidney Ribaux coordonnateur général d’Équiterre. Rappelons que les émissions de GES par habitant au Québec sont 50% inférieures à celles des habitants du Canada, ce qui rend cet engagement d’autant plus ambitieux. Cet objectif demeure le plus important en Amérique du Nord sur l’horizon 2020 et il se compare à la position européenne sur la même période.
Le système de plafonnement et d’échange est l’une des plus puissantes règlementations permettant de combattre les GES. « C’est une occasion unique pour les citoyens et les entreprises de mettre en place l’économie verte qui créera de remarquables possibilités d’emplois et d’avenir dont les Québécois et le milieu économique pourront être fiers », reconnaît Monsieur Ribaux.
« C’est la preuve que, même si le gouvernement fédéral demeure apathique face à l’urgence d’agir, les citoyens peuvent encore compter sur les provinces, les États et même les villes pour lutter efficacement contre les changements climatiques », renchérit-il.
Même si Équiterre accueille avec enthousiasme ce nouveau système de plafonnement et d’échange, l’organisme s’engage à analyser rigoureusement tous les détails du règlement. La première version comprenait certaines faiblesses puisqu’il comportait trop de mécanismes de flexibilité ou d’échappatoires pour certains secteurs, dont celui du transport. En septembre dernier, Équiterre recommandait d’intégrer plus rapidement les émissions issues du secteur des transports. L’organisme est ainsi déçu de voir que les transports restent toujours épargnés jusqu’en 2015, surtout que ce secteur représente la plus importante source d’émissions de gaz à effet de serre au Québec.
« La complexité du système nous amènera à l'évaluer dans les prochaines semaines plus en détail. Si nécessaire, nous formulerons des recommandations au Gouvernement du Québec », conclut Monsieur Ribaux.
Source: Équiterre