Pour une huitième année consécutive, les investissements miniers ont augmenté pour atteindre la somme record de 3,2 milliards $ en 2011 et pourraient frôler les 5 milliards $ cette année, selon les intentions exprimées par les compagnies. C'est ce que révèle l'Institut de la statistique du Québec dans le cadre de l'enquête préliminaire 2011 (intention) sur l'investissement minier au Québec.
Les investissements de 2011 dépassent de 8,2 % ceux de 2010 (2,92 G$). Le triangle minier formé des régions du Nord-du-Québec, de l'Abitibi-Témiscamingue et de la Côte-Nord continue de retenir la grande majorité de l'investissement minier de la province, avec 96 % du total. Le Nord-du-Québec (1,26 G$), qui a franchi pour la première fois le cap du milliard d'investissements, arrive en tête des régions minières, devant l'Abitibi-Témiscamingue (888 M$), championne au cours des deux années précédentes, et la Côte-Nord (884 M$).
Encore une fois, l'or se taille la part du lion avec 40 % des dépenses, suivi du fer à 29 %.
Exploration : 2011, un sommet historique
En 2011, les travaux d'exploration et de mise en valeur ont bondi de 38,7 % par rapport à 2010, pour se chiffrer à 710 millions $, en deçà du montant de 718 millions $ projeté par les sociétés minières l'automne dernier. Lorsqu'exprimée en dollar constant, l'année 2011 constitue un sommet historique en exploration.
En prenant en considération les frais d'immobilisation et de réparation engagés hors d'un site minier (70 M$), l'investissement total relié à l'exploration minière du Québec s'élève à 780 millions $.
La part de l'exploration attribuable aux sociétés juniors a de nouveau reculé, passant de 61 % en 2010 à 58 % en 2011. Les grandes sociétés continuent à prendre davantage de place dans cette activité avec 38 % des dépenses totales d'exploration et de mise en valeur. De leur côté, les sociétés publiques ont été à l'origine de 4 % de ces investissements.
L'or reste la substance la plus recherchée au Québec, représentant 48 % des dépenses d'exploration et de mise en valeur. Le fer s'est, quant à lui, hissé au deuxième rang avec une part de 15 %, suivi par les métaux usuels (14 %) et les terres rares (6 %).
2012 promet d'autres sommets
Chaque automne, l'Institut de la statistique du Québec mène une enquête auprès des dirigeants des sociétés minières actives au Québec sur leurs budgets d'exploration et d'aménagement miniers.
Or, si les intentions exprimées à l'automne 2011 par les compagnies se confirment, les investissements du secteur minier québécois devraient bondir de plus de 50 % en 2012 pour atteindre 4,8 milliards $. Les travaux d'exploration et de mise en valeur devraient de leur côté s'accroître de 8 % pour s'établir à 763 millions $.
Ces données ainsi que des tableaux faisant la répartition des travaux miniers en 2011 sont disponibles sur le site Web de l'ISQ, à l'adresse suivante : http://www.stat.gouv.qc.ca/donstat/econm_finnc/sectr_mines/index.htm
Source: Gouvernement du Québec